Business Performance Management : Hyperion passe sous pavillon Oracle

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Le spécialiste des solutions pour l’optimisation de la performance en
entreprise est racheté par le groupe de Larry Ellison. Un méga-deal à 3,3
milliards de dollars.

Insatiable Oracle. Le groupe de Larry Ellison vient d’annoncer le rachat de Hyperion Solutions Corporation, une société américaine spécialisée dans l’optimisation de la performance en entreprise (Business Performance Management en anglais). Le montant de la transaction relève du méga-deal : 3,3 milliards de dollars.

A travers le prisme des activités d’Hyperion, on comprend aisément l’intérêt qu’Oracle porte à cette acquisition. Les solutions Hyperion servent à collecter, organiser, analyser toutes les données d’une entreprise afin de les redistribuer via un environnement unifié dans la perspective d’une optimisation des performances. Un fil conducteur que l’on retrouve à travers la solution phare Hyperion System 9 pour piloter le BPM.

Récemment, la société a annoncé avoir été positionné parmi les leaders dans le dernier « quadrant magique » des plates-formes de Business Intelligence du nom d’une gamme d’études sur des produits BtoB publiés par Gartner et portant sur l’évaluation de 15 fournisseurs. Plus de 12 000 sociétés utilisent ses solutions Hyperion dans 90 pays.

Selon Larry Ellison, CEO d’Oracle, qui est cité dans le communiqué de presse, « les solutions BPM d’Hyperion couplées aux offres de Business Intelligence d’Oracle forment un ensemble de bout en bout dans le domaine des systèmes de gestion des performance : planning, élaboration de budget, consolidation des comptes, analyses opérationnelles et rapport sur le respect des lois et normes dans l’activité de l’entreprise (compliance reporting) ».

Une manière d’affecter son concurrent SAP

Mais derrière cette acquisition se cache également une volonté de la part d’Oracle de narguer son rival SAP. C’est une manière d’attirer des milliers d’entreprises clientes qui ont adopté une solution Hyperion pour leur problématique de gestion financière mais qui ont préféré s’adresser initialement à SAP pour le volet ERP. Il est de notoriété publique qu’Oracle cherche à approcher les clients de SAP pour leur proposer de basculer vers ses propres offres. Et vice-versa.

En termes de croissance externe, Hyperion s’est également plié à cette exercice. Le 29 janvier, la société, cotée au Nasdaq, a annoncé la signature d’un accord définitif pour le rachat de Decisioneering, un prestataire installé dans le Colorado spécialisé dans les logiciels et solutions d’analyse décisionnelle.

Indicateurs financiers au vert

Les derniers résultats financiers d’Hyperion sont très satisfaisants. Pour le deuxième trimestre de l’exercice 2007 (un trimestre fiscal clos le 31 décembre 2006), le spécialiste du BPM affiche une chiffre d’affaires de 222,9 millions de dollars (+20% par rapport à la même période l’année précédente). Le résultat net du trimestre s’établit à 21,5 millions de dollars (contre 15,5 millions enregistré au deuxième trimestre de l’exercice 2006).

Le CA généré par les ventes de licences a atteint 84,9 millions de dollars (+14%). Pour le volet maintenance et services, c’est un peu plus : 138 millions (+24%).

Elément non négligeable dans l’accord de rapprochement signé avec Oracle : le bilan d’Hyperion au 31 décembre 2006 fait apparaître 486,4 millions de dollars de liquidités sous forme de trésorerie et de placements à court terme.


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