Canal Plus : du petit écran à YouTube

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Reflet de la convergence qui s’opère entre télécoms et audiovisuel, le groupe Canal Plus va s’appuyer sur la plate-forme vidéo YouTube pour étendre la distribution de ses contenus.

Après avoir avancé ses pions au Canada avec une offre de vidéo à la demande s’appuyant sur Dailymotion, Canal Plus va donner, en France, davantage de visibilité à ses programmes gratuits et payants, au moyen d’un partenariat sans précédent avec YouTube.

La filiale de Vivendi, qui aborde là un tournant stratégique, affirme sa volonté d’adapter son offre aux nouveaux modes de consommation nés de l’essor d’Internet.

D’ici quelques semaines, une vingtaine d’émissions phares diffusées en clair sur les différentes chaînes du groupe (Canal+, D8, D17 et i>Télé) auront ainsi leur espace dédié sur la plate-forme vidéo propriété de Google.

Voués à s’imposer à terme comme des marques autonomes, Groland, Les Guignols ou encore Le Grand Journal pourraient côtoyer des ensembles thématiques : cinéma, musique, cultures urbaines… et séries, avec éventuellement des épisodes proposés en avant-première sur le Web.

Face à l’évolution du profil des téléspectateurs, dictée entre autres par la montée en puissance du mobile, il s’agira, pour Canal Plus, d’appréhender les problématiques de production et de monétisation inhérentes à la prospection de ce marché en effervescence.

C’est dans cet esprit qu’un label Canal Factory voit le jour.

Cette pépinière décrite comme « un nouveau modèle industriel » est destinée à accompagner le développement des talents du Web en leur offrant la possibilité de développer l’audience de leur chaîne.

Le Monde établit un lien avec la récente prise de participation de Canal Plus au sein de Maker Studios, start-up qui génère plus de 5 milliards de vidéos vues par mois en gérant la production et la production d’artistes.

Les formats courts qui en résulteront seront adaptés à la diffusion Web.

Au-delà de l’animation éditoriale, la régie publicitaire assurera la commercialisation de l’ensemble des chaînes YouTube du groupe.

Les conditions de partage des revenus restent à la discrétion des parties prenantes.

Tout au plus sait-on que YouTube, qui revendique chaque mois plus d’un milliard de visiteurs uniques dans le monde (et 28 millions en France) se réserve habituellement 45% de la somme dans le cadre de tels partenariats.

Souvent considérée comme le deuxième outil de recherche dans le monde après le moteur Google, la plate-forme vidéo noue là un accord déterminant dans l’optique de valoriser son offre.

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Crédit illustration : alphaspirit – Shutterstock.com

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