Cap Gemini lance une offre amicale sur Transiciel

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Après deux mois de rumeurs et encore plus de négociations entre les intéressés, Cap Gemini Ernst & Young lance une offre de rachat amicale sur la SSII française Transiciel.

La société de services informatiques et de conseil Cap Gemini Ernst & Young (CGE&Y) lance une offre publique d’échange sur la SSII française Transiciel. Cette annonce n’est pas une surprise. A la suite de rumeurs dont la presse économique s’était fait l’écho fin août, les deux groupes avaient alors officiellement confirmé être en discussion en vue d’une prise de contrôle amicale. C’est désormais chose faite. Cette opération intervient dans un contexte difficile pour Transiciel, celui d’une pression tarifaire qui s’exerce depuis fin 2001 sur le marché des services informatiques à faible valeur ajoutée, lesquels constituent l’essentiel de son activité. Ce contexte a conduit la SSII à mettre en oeuvre un plan de restructuration et, parallèlement, à rechercher des relais de croissance, en tentant de se développer hors de l’Hexagone. Mais compte tenu de ses difficultés financières, elle ne pouvait exécuter cette stratégie seule. D’où l’idée d’un rapprochement avec CGE&Y.

Il s’agirait plus précisément d’un rapprochement de Transiciel et de Sogeti, une entité de Cap Gemini Ernst & Young spécialisée dans les services informatiques en régie. Si cette fusion se réalisait, elle donnerait naissance à une SSII, principalement européenne, de 14 000 employés, forte d’un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard d’euros et qui se hisserait à la quatrième place du marché européen des services informatiques ­ hors maintenance matérielle et conseil en management. Il reste cependant à rallier les actionnaires de Transiciel à ce plan. Le fondateur, p.-d.g. et principal actionnaire de Transiciel, Georges Cohen – il détient plus de 37 % du capital – s’est quant à lui engagé à apporter ses actions à l’offre, précise Transiciel dans un communiqué. CGE&Y devra cependant convaincre d’autres actionnaires de participer à l’opération car il a conditionné son offre à l’obtention des deux tiers du capital et des droits de vote. Il faudra ensuite gérer habilement la fusion des équipes de Transiciel et de la filiale Sogeti, alors que CGE&Y sort à peine de l’intégration d’Ernst&Young.