Cap sur le BtoB : HP envisage de quitter le marché des PC

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HP Mini 210 écran

HP revoit son périmètre d’activités et annonce étudier des « alternatives » pour sa division Personal Systems Group, incluant les ordinateurs personnels et les stations de travail). Priorité au BtoB : cloud, logiciels, serveurs.

HP passe un été particulier et évoque un désengagement du marché des PC.

La firme IT américaine, dirigée depuis moins d’un an par Leo Apotheker, procède à plusieurs mises au point qui va entraîner une révision de la stratégie globale du groupe.

A l’occasion de la présentation de ses résultats financiers du troisième trimestre 2011, HP initie « une transformation du groupe » : priorité aux services IT pros, désengagement du hardware BtoC.

Un mouvement qui rappelle un certain virage pris plutôt par IBM (cession de sa division micro-informatique à Lenovo en 2005).

Le conseil d’administration de HP annonce qu’il évalue des « alternatives stratégiques » pour sa division Personal Systems Group (PSG).

Autrement dit son pôle business PC (ordinateurs personnels et stations de travail), qui est confrontée à une faible croissance et qui génère des marges réduites.

Cela pourrait aboutir à une scission (spin-off) ou à une vente de PSG à un groupe tiers.

L’étude par la direction de HP de l’option à retenir pourrait s’échelonner sur une période de 12 à 18 mois.

« HP est en train d’élaborer un plan visant à transformer la société. Un des volets importants de ce plan consiste à se concentrer sur les investissements, les ressources et le management afin de développer des solutions à plus forte valeur ajoutée pour les grandes entreprises, les PME et les clients du secteur public », peut-on lire dans le communiqué.

Historiquement, la composante PC est liée au développement de HP.

Encore maintenant, la firme IT affiche une position prédominante dans le secteur et a réalisé un chiffre d’affaires de 41 milliards de dollars à partir de la division PSG sur l’exercice fiscal précédent (soit 32,5% de son CA global).

En annonçant ce potentiel désistement, Leo Apotheker a pris le soin d’insister sur les axes de la stratégie groupe dévoilés en mars dernier qui restent d’actualité : cloud, solutions IT et logiciels pour le monde professionnel.

Tout en gardant la main sur des segments hardware BtoB présumés porteurs :  imprimantes, serveurs, baies de stockage et produits de connectivités réseaux (regroupés dans la division Enterprise Servers, Storage and Networking ou ESSN).

Dans sa vision initiale, le patron de HP avait également déclaré qu’il comptait rendre les produits hardware grand public comme les PC portables plus « cools » en tenant de s’aligner sur l’esprit d’Apple.

Mais visiblement, cette approche de dynamiser le pôle business PC semble dorénavant écartée.

Dans la foulée de ce retrait BtoC, HP a annoncé qu’il renonçait à l’offensive multi-supports WebOS du nom de ce système d’exploitation initialement conçu pour des smartphones issu du rachat de Palm en 2010.

Les ventes de la TouchPad, du nom de la toute fraîche tablette « maison » embarquant WebOS, se révèlent décevantes.

Pour confirmer son ancrage dans les développements des services IT « pros », le groupe de Leo Apotheker a annoncé le rachat d’Autonomy.

Cet éditeur britannique développe des solutions middleware et de solutions Web pour l’analyse et l’exploitation « conceptuelle et contextuelle » des données : outils de recherche pour les entreprises, gestion de la relation client (CRM en abrégé en anglais) , gestion des connaissances (KM), intelligence économique (IE…).

Montant de la transaction : 10,3 milliards de dollars (7,1 milliards d’euros).

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