Le capital-investissement en plein dans la tourmente

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L’AFIC tire la sonnette d’alarme : les levées de fonds des sociétés de capital-investissement au premier semestre 2012 ont été en net recul, avec un fort désengagement des banques et des assureurs.

Constat amer pour les professionnels du capital-investissement. Ce 3 octobre, l’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) a dressé un sombre tableau de l’état de l’investissement dans les start-up.

Selon Louis Godron, président de l’AFIC,  les capitaux levés par les fonds se sont élevés à 1,794 milliard d’euros au cours  du premier semestre 2012, mais ils ne représentent à cette période que 28% des 6,45 milliards d’euros levés en 2011.

Concernant les sorties du capital d’entreprises, ce n’est guère plus encourageant. Les membres de l’AFIC sont sortis du capital de 477 entreprises, contre 540 au premier semestre 2011, pour 2,048 milliards d’euros, soit un recul de 33 %.

« Les chiffres sont mauvais. Ils sont mauvais dans à peu près tous les compartiments du jeu », a déclaré Louis Godron,  rapporte Boursier.com.

« Au moment où je vous parle, on ne voit pas du tout ce qui nous permettrait d’espérer atteindre les niveaux de levée de fonds comparables à 2011. Je suis extrêmement préoccupé là-dessus. »

« Pour faire ce qu’on a fait en 2011, il faudrait lever 5 milliards entre le 1er juillet et le 31 décembre », a complété Chloé Magnier, directrice des études économiques et statistiques de l’AFIC. « Aujourd’hui, je n’ai pas d’indications de fonds qui sont sur le point de clôturer leurs fonds sur de très gros montants. »

Ce sont avant tout les banques et les assureurs qui ont le moins mis à la main au portefeuille ces 6 premiers mois de l’année, qui ont représentés 13,5% et 6,9% des fonds levés.

L’association française des investisseurs note également que des investisseurs étrangers se sont raréfiés, puisqu’ils représentaient 27% des fonds apportés, contre 52% sur toute l’année 2011.

Afin de trouver une issue favorable, Louis Godron  a demandé une participation accrue des assureurs, soulignant l’écart entre les faibles montant des fonds apportés par rapport aux encours de l’assurance-vie « la plus grande poche d’épargne française, aidée par l’Etat».

Il a également souhaité que l’Etat consacre une partie des fonds placés sur le Livret A et le Livret de développement durable (LDD) au capital-investissement, à hauteur de 5%.

 

 

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