Carly Fiorina quitte Hewlett-Packard pour « divergences stratégiques »

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Le conseil d’administration du deuxième contructeur mondial de PC a limogé sa PDG emblématique. La direction de HP est réaménagée en attendant la nomination de son successeur.

Les marchés boursiers se préparaient davantage à la publication des résultats financiers de Hewlett-Packard (HP) qu’à la démission de sa présidente Carly Fiorina, qui est survenue le 9 février. Dans un communiqué de presse, la PDG justifie son départ pour des raisons de « divergences sur la manière d’exécuter la stratégie de HP » avec le conseil d’administration du groupe.

Immédiatement, le groupe informatique a annoncé son intention de trouver un successeur à Carly Fiorina au poste de PDG. Robert P. Wayman, directeur financier et manager senior (36 ans passés dans le groupe), a accepté de prendre la direction générale du groupe par intérim. Patricia C. Dunn, une des principales responsables de HP depuis 1998, prend le poste de présidente du conseil d’administration mais avec des responsabilités plus limitées que celles dont disposaient Carly Fiorina.

Un limogeage sur fond de concurrence acharnée

Cette démission éclair donne l’impression d’un limogeage. Récemment, Carly Fiorina a été contrainte d’accepter un peu plus d’autonomie décisionnelle au sein de HP. A la tête du groupe informatique depuis juillet 1999, la manager avait supervisé la fusion avec son homologue américain Compaq.

Dans un contexte de concurrence acharnée entre constructeurs informatiques, la manager avait pour mission de rattraper le numéro un du secteur : Dell. Parallèlement, les résultats de la branche entreprise (serveurs et stockages de données) sont jugés décevants face à des concurrents comme IBM ou EMC.

Le 16 février prochain, HP doit révéler les résultats financiers du premier trimestre de son année fiscale. Le 16 mars, l’assemblée générale du groupe se tiendra à Chicago.


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