Carte d’identité électronique : Zetes confirmé en Belgique

Mobilité

Le service public fédéral belge des TIC fait appel au fournisseur de
solutions middleware Zetes pour son prochain support d’identité électronique.

(Correction : 25/06/07) Pour la seconde fois, la Belgique fait appel à l’un de ses spécialistes de l’identification dans le cadre de son projet de modernisation de sa carte d’identité électronique nationale. Par le biais du service public fédéral des technologies de l’information et de la communication (Fedict) en charge de l’appel d’offre internationale ouverte, le gouvernement belge a choisi le prestataire Zetes [d’origine belge et non français comme précédemment indiqué, ndlr] pour concevoir le prochain middleware qui soutiendra sa carte d’identité.

Ce contrat de deux ans devrait aboutir à la mise en place d’une plate-forme qui apportera de nouvelles fonctionnalités associées à la carte. Zetes devrait exploiter les produits et technologies de sa filiale dédiée aux applications d’identification de personne (Zetes Pass).

La Belgique est tout particulièrement attentive au développement de sa carte d’identité électronique. Depuis l’origine, ce projet est pris en charge par le Fedict dont le but est d’initier, d’élaborer et d’accompagner tous les projets nationaux de modernisation du pays à l’aide des NTIC. Développée il y a quatre ans, cette carte a été adoptée par plus de 4,8 millions de citoyens belges, soit la moitié de la population âgée de plus de douze ans. Lors du lancement de ce grand projet national, Zetes avait été nommé pour fabriquer, personnaliser et distribuer la carte, ainsi que développer la solution middleware qui la soutient.

D’autres projets en cours au Portugal et au Congo

La version actuelle de la carte électronique est un véritable couteau suisse de l’identification : carte d’identité à part entière valable dans toute l’Union Européenne, « l’eID » permet de s’identifier sur Internet, de remplir des formulaires en ligne ou d’apposer une signature électronique sur un document of ficiel, de consulter le registre national, faire sa déclaration de revenus en ligne, de s’enregistrer dans des hôtels, d’accéder en toute sécurité via Internet à des services gouvernementaux ou municipaux, etc.

Zetes est justement un spécialiste de ce type d’application critique. Avec sa filiale Zetes Pass (acronyme de Personal Authentification and Security Services), l’entreprise a non seulement travaillé sur la première version du middleware de la carte d’identité électronique belge mais a également été choisie pour mettre au point une carte similaire au Portugal ou encore un système d’identification biométrique des votants au Congo pour le compte des Nations Unies. Ces deux contrats importants (6 millions d’euros pour le premier, 4 millions pour le second), ont été signés en début d’année et qui devraient courir sur les sept années à venir.

Protection des données : les premières générations de passeports électroniques désavouées
Alors que la Belgique vient de renouveler sa confiance à Zetes pour la prochaine génération de passeport électronique, un rapport de l’Université Catholique de Louvain démontre le manque de sécurité autour des données nominatives contenues dans les puces sans contact des premières générations de passeports. Selon les tests réalisés par l’institut universitaire, un banal lecteur RFID permet d’obtenir instantanément les informations contenues dans les 720 000 passeports belges émis entre fin 2004 et juillet 2006. Ce rapport de l’Université Catholique de Louvain confirme les signaux d’alerte apparus dans un article de The Guardian en 2006 qui révélait des défaillances de sécurité des passeports électronique anglais. En revanche, la sécurité des exemplaires français, délivrés depuis mars dernier, ne serait pas mise en cause.