C.Carel (Nerim): « Il manquait des vraies offres à destination des TPE et PME »

Cloud

Le PDG du fournisseur d’accès Nerim revient sur la stratégie qu’il souhaite développer dans le dégroupage.

Nerim résiste au rouleau compresseur des grands opérateurs. En 2008, ce fournisseur d’accès Internet, qui s’adresse à une clientèle professionnelle, a réalisé un chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros (il serait rentable depuis 2004). Fort d’une base de 20 000 clients, Nerim aborde le marché de la fourniture d’accès « dégroupé » en région parisienne. Vnunet.fr a interviewé son PDG Christophe Carel. (Interview réalisée le 28 Janvier 2009)

Vnunet.fr: Dans un marché « concentré » et occupé par quelques poids lourds (Neuf, FT-Orange, Completel), n’est ce pas risqué de se lancer dans le dégroupage ?
Christophe Carel: Nous sommes effectivement sur un marché ultra concurrentiel, mais aucun des acteurs sur le marché n’a de vraies offres à destination des TPE et PME. Ce sont dans 90% des cas, soit des offres pour les particuliers déguisées en offre B2B, par un savant mix de marketing et de prix exprimé en HT, soit des offres inaccessibles tarifairement aux entreprises de petite taille. Nerim est l’un des seuls acteurs à proposer des offres pensées et conçues uniquement pour ce marché, qui fait d’ailleurs partie de notre coeur de cible.

Vnunet.fr: Vous allez dégrouper Paris et un département limitrophe (Hauts-de-Seine), doit-on comprendre que vous étendrez ce réseau à d’autres villes ou régions dans les mois à venir ?
C.Carel: Des barrières à l’entrée, technologiques et économiques, ne permettent pas à un nouvel entrant d’avoir une envergure nationale. Cela nécessite des efforts financiers trop importants, notamment en architectures réseaux, et en publicité. En revanche, nous pensons qu’un acteur local ou s’adressant à un marché de niche (commerçants, hôtels… ) peut avec succès devenir Fournisseur d’Accès Internet. Nous encourageons d’ailleurs ces acteurs, en leur fournissant une plateforme de collecte IP et ATM pour leur permettre de proposer des connexions ADSL et SDSL à leurs clients.

Vnunet.fr: Quels sont les changements ou nouvelles offres que vous souhaitez mettre en place avec ces nouveaux équipements ?
C.Carel: Le VDSL2, si l’Arcep nous l’autorise, et surtout l’eSDSL qui nous permettra de dépasser les débits habituels de 8 Mégas symétriques maximum. Nous allons proposer des offres allant jusqu’à 12 Mbit/s symétriques (4 paires de 3 Mbit/s)) dans un premier temps. Si l’ARCEP nous donne l’autorisation, nous serons capables de proposer des liaisons SDSL à 22 Mbit/s symétriques (4 paires de 5,7Mbit/s).