CDN : le défi technique du multi-écran

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Akamai constate la nécessité, pour les exploitants de services de diffusion de médias, d’inscrire leur stratégie dans une logique multi-écran.

Influence grandissante de la vidéo à la demande aux dépens du direct, basculement des habitudes de consommation vers une logique multi-écran, défi technique posé par les réseaux sociaux : les services de diffusion des médias en sont arrivés à un point d’inflexion sans précédent.

Ce constat, Akamai (services cloud, optimisation et sécurisation des contenus en ligne) l’établit dans son rapport « Etat des lieux des services CDN » compilé avec Streaming Media (site spécialisé dans l’actualité du secteur et de la communauté du streaming).

Dans cette étude, plus de 1000 professionnels de la vidéo en ligne en Europe et en Amérique du Nord partagent leur vision de la façon dont leur organisation exploite les réseaux de diffusion de contenus (CDN, pour « Content Delivery Networks »).

Premier enseignement : les experts, ingénieurs et responsables interrogés consomment de la vidéo sur un large éventail de terminaux, aussi bien à des fins personnelles que professionnelles. La diffusion multi-écran constitue pour eux une préoccupation majeure, au même titre que la tarification des modèles de services CDN.

En matière d’usages, les deux tiers des sondés (67 %) déclarent préférer visionner leurs programmes télévisés favoris à la demande plutôt qu’en direct. En revanche, plus de la moitié des spectateurs (56 %) privilégient le direct TV au streaming sur Internet.

Mais dans tous les cas, l’expérience est multiplateforme : en Amérique du Nord, elle se déroule en priorité sur les ordinateurs portables (25 %) et de bureau (22 %), puis sur les tablettes (19 %), les téléviseurs (18 %) et les smartphones (13 %). En Europe, les tablettes dominent (23 %), devant le desktop (15 %) et le téléphone mobile (10 %).

Outre cette épineuse question de fragmentation, les diffuseurs doivent – d’après Akamai, qui, rappelons-le, fournit des solutions CDN – répondre à des exigences croissantes en termes de qualité et de temps de chargement. Si 78 % des répondants préfèrent patienter au démarrage à condition de bénéficier ensuite d’une lecture sans interruption, ils sont surtout 33 % à reconnaître abandonner une vidéo si elle met plus de 5 secondes à se lancer.

Ces attentes toujours plus fortes sur l’expérience Web induisent une réflexion sur les technologies de diffusion… et un travail de fond sur la publicité : quels formats choisir ? quelles modalités d’insertion ? quelles capacités planifier ?

Dans l’état actuel, il existe un déséquilibre entre offre et demande : les entreprises ont tendance à se concentrer sur la délivrance du contenu professionnel (lié essentiellement à la formation du personnel), alors même qu’il ne représente que 13 % des visionnages, contre 59 % pour les vidéos premium et 23 % pour celles issues des médias sociaux.

 

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