Chantal Jouanno milite pour un système de reprise des mobiles usagés contre rémunération

Mobilité

Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, pousse l’idée d’un système de bonus-malus permettant à un consommateur de rapporter en boutique un mobile usagé et de repartir avec quelques euros en poche.

Comment inciter les Français à se séparer et à recycler leurs vieux terminaux mobiles ? Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, a émis l’idée, à l’image de ce qui se pratique dans le monde des assurances automobiles, d’établir un système de bonus-malus pour tenter de lutter contre le gaspillage.

En rapportant leur mobile usagé dans un magasin, les Français volontaires pourraient ainsi repartir en échange avec quelques euros en poche.

« Environ 100 millions de téléphones portables dorment dans les tiroirs. Théoriquement, chacun peut rapporter son portable dans un magasin qui en vend et où ils sont récupérés. En réalité on n’en récupère à peine 3% », a déclaré Chantal Jouanno lors de l’émission Compléments d’enquête, diffusée ce 1er décembre sur France 2.

Certains opérateurs ont déjà mis en place un tel système de reprise de téléphones obsolètes contre rémunération, à l’image de Bouygues Telecom, de SFR ou d’Orange qui les récupère pour ensuite les réparer et les revendre dans des pays en voie de développement ou les proposer en boutique en temps que mobiles d’occasion.

Fonebank, un site spécialisé dans le rachat de terminaux mobiles, ne peut qu’encourager l’initiative de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, et pousser davantage les Français vers la voie du recyclage.

« Avec l’essor des smartphones, les téléphones portables ont une durée de vie de plus en plus courte et un taux de renouvellement accéléré. En Angleterre, cela fait de nombreuses années que le concept de rachat des téléphones portables inutilisés existe. Des sites internet permettent aux utilisateurs de se débarrasser de leurs anciens portables tout en gagnant un peu d’argent et offrant ainsi une deuxième vie aux appareils en bon état », a déclaré, dans un communiqué, Annaïck Brout, responsable marketing de Fonebank.

En France, ce concept est porté par la SARL AS24 Communications, qui propose les services de Fonebank, qui se charge de racheter les téléphones portables inutilisés et de les revendre aux enchères sur des marchés émergents en Afrique ou en Asie.

Ce service s’adresse aux particuliers mais aussi aux entreprises volontaires. Les anciens mobiles sont repris à partir d’un barème pré-établi par Fonebank. Un chèque est ensuite envoyé au consommateur ayant remis son portable. Le montant de cette « prime » est calculé en fonction de la valeur du mobile.

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