CheckPhone Technologies met en garde les PME contre le piratage téléphonique

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Dans ce monde hyper-connecté, les serveurs téléphoniques des entreprises peuvent se faire pirater. Avec des conséquences financières se comptant parfois en dizaines de milliers d’euros.

Les cas de piratages des réseaux téléphoniques d’entreprises et d’administration se multiplient.

CheckPhone Technologies , fournisseur français de solutions de sécurité IT dédiée à la sécurisation des canaux télécoms, pense pouvoir protéger les entreprises de cette menace grâce à son appliance ETSS Voice Firewall.

Il s’agit d’un boitier qui se place entre les liens opérateurs et le système téléphonique de l’entreprise, et qui surveille l’ensemble des communications.

En fonction de règles prédéfinies, elle coupe automatiquement les communications qui lui semblent frauduleuses et avertit l’entreprise. Elle sauvegarde toutes les données utiles à l’enquête.

La solution est disponible à travers les intégrateurs télécoms, et coûte 1 380 euros HT. Elle serait aussi disponible en location à partir de 50 euros HT par mois.

Son principal argument pour justifier ce prix : le coût beaucoup plus élevé que peut atteindre un piratage télécom.

La Fédération interprofessionnelle de la communication d’entreprise (FICOME) a ainsi commencé à sensibiliser les entreprises.

En particulier, elle a mis en place fin 2011 le site  SOS-piratage.com en collaboration avec OpenIP.

Un prestataire IT plutôt concerné par le sujet : il avait perdu 64 000 euros dans un piratage de sa propre infrastructure, nous expliquait alors son fondateur Laurent Silvestri.

Mais c’est loin du record. La FICOME cite ainsi souvent le cas d’une administration publique dont l’infrastructure ToIP a été piratée, pour un coût de 600 000 euros.

Mais d’autres méfaits sont recensés. Par exemple, l’Association départementale des infirmes moteurs cérébraux (Adimc 16) a été dépossédé de 4000 euros de cette façon, selon La Charente Libre.

Ou alors le lycée Le Dantec de Lannion (département des Côtes-d’Armor), qui avait perdu entre 10 000 et 12 000 euros selon Ouest France.

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Deux techniques du piratage télécoms, selon CheckPhone Technologies
L’expert en sécurité explique que les pirates profitent des nuits, week-end ou congés pour s’introduire à distance dans les systèmes téléphoniques des entreprises. Ils ont alors deux façons de les rentabiliser. Primo, le renvoi d’appel vers un serveur surtaxé appartenant au pirate, qui s’empare de la messagerie de l’entreprise (souvent en utilisant les mots de passe par défaut), la configure de manière à renvoyer automatiquement les appels vers un serveur surtaxé sous contrôle, et fait passer un grand nombre d’appels vers l’entreprise grâce à un robot. Secundo, le pirate joue sur le trafic télécoms. Il revend des minutes d’appels internationaux au tarif de gros à des opérateurs télécoms peu soucieux de vérifier la légitimité de leurs partenaires.

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