Chez Groupon, on travaillerait plus sans forcément gagner plus

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Une ex-salariée commerciale porte plainte contre Groupon accusé de ne pas payer correctement le travail en supplément.

En pleine période de pré-introduction en Bourse, Groupon est poursuivi en justice par une ex-salariée qui occupait des fonctions commerciales.

Ranita Dailey reproche à la société qui exploite le filon des bons plans sur Internet de « ne pas avoir payé les heures supplémentaires de ses commerciaux« .

Si une rémunération est survenue pour ce supplément de travail accompli, dans ce cas, elle considère que « le taux était trop faible« .

Elle a du coup enclenché une action en nom collectif (« class action« , texte disponible sur Justia.com en pdf) contre le site d’achats groupés. La plainte a été déposé devant un tribunal de district de l’Illinois.

D’autres employés de Groupon peuvent se joindre à Ranita Dailey s’ils se sentent lésés.

Potentiellement, 2000 collaborateurs (anciens ou actuels) pourraient rejoindre le mouvement de contestation.

Ranita Dailey réclame le paiement du volume global des heures supplémentaires effectuées, accompagné de dommages et intérêts et le remboursement des frais de justice.

Groupon a souvent eu mauvaise presse pour ses pratiques commerciales, les petits commerçants ayant même parfois crié à l’arnaque.

Et maintenant, ce sont ses présumées mauvaises pratiques d’employeur qui sont mises au grand jour.

Glass Door, qui permet aux employés de noter leur entreprise, compile ainsi des témoignages assurant que le rythme de travail est vraiment effréné chez Groupon.

La société demanderait à ses employés « de travailler 10 heures par jour, même le samedi » dans des conditions jugées difficiles.

Groupon traverse une passe difficile avec des tensions au niveau de la direction mais en raison de « la volatilité des marchés » qui bloquerait son processus d’introduction en Bourse.

La pression concurrentielle ne faiblit pas non plus.

Selon l’institut d’études d’audience Internet HitWise, le volume de visites sur le site de Groupon aux États-Unis a dévissé de 50% entre juin et août 2011.

Alors même que son concurrent Living Social gagnait 27% de visiteurs supplémentaires sur la même période :

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