Le Chief data officer fait sa place dans les organigrammes

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Les contraintes réglementaires et la volonté de valoriser le patrimoine informationnel incitent un nombre croissant d’entreprises à se doter d’un CDO, selon une étude de PwC.

Le pilotage de l’activité par la donnée est un élément clé de la réussite de la transformation numérique des entreprises. Un nombre croissant d’organisations l’ont compris en créant le poste de chief data officer.

66 % des sociétés interrogés dans une le cadre d’une récente étude mondiale de PwC, menée dans le domaine des services financiers, ont nommé un CDO. La proportion n’était que de 45 % en 2015, selon cette fois une enquête menée par Forrester sur un panel , certes, élargi à les tous secteurs d’activité.

Pour les trois quarts des répondants de l’étude de PwC, la nomination d’un « monsieur data » répondait à l’obligation de se conformer aux exigences règlementaires particulièrement exigeantes dans le secteur bancaire. Bâle II, Solvency 2, LSF, Sarbanes-Oxley… Les cadres légaux s’empilent sans compter les règlements généralistes comme le futur RGPD sur la protection des données personnelles.

Le rôle du CDO ne se limite toutefois pas à la conformité et à la gestion des risques. Dans plus de la moitié des cas, il travaille sur la gouvernance des données.

Un cadre méthodologique précis doit, en effet, garantir la disponibilité, la cohérence et l’exactitude des données et, ce, à toutes les étapes, de leur collecte et de leur traitement. Des données erronées ou de piètre qualité pouvant fausser les résultats finaux dans des projets de big data ou d’intelligence artificielle.

Un salaire qui s’envole sur fond de pénurie

Le CDO va également superviser les projets de valorisation des données afin que les entreprises utilisent tout le potentiel de leur patrimoine informationnel. Face à la prolifération des data lakes, 74 % des sondés mettent en avant comme enjeu principal la simplification et l’optimisation de l’architecture des systèmes d’informations.

Enfin, se pose la question de la pénurie de spécialistes de la data de type data scientist, data miner ou master data management. Anticipant un éventuel manque de compétences, 54 % des professionnels font de la gestion des talents une de leurs actions prioritaires.

Le profil de CDO est lui-même très recherché. Il devrait bénéficier d’une augmentation de salaire de 2 à 3 % en 2018 selon la dernière étude rémunération du cabinet de recrutement Robert Half. Sa rémunération est déjà particulièrement élevée, puisqu’elle oscille entre 105 et 195 K€ pour les professionnels justifiant de plus de 15 ans d’expérience.

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