Choix Linux/Windows : une question de coûts

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La co-entreprise entre Microsoft et Accenture, Avanade, tente d’apporter sa vision sur les suites bureautiques libres. Si l’intégrateur de solutions Microsoft dénonce le coût important d’une implantation d’Office XP, notamment si l’on prend en compte la nouvelle politique tarifaire de l’éditeur de Redmond, il estime néanmoins que le coût du produit est négligeable comparé aux coûts annexes.

Avanade, intégrateur de solutions Microsoft au sein des grandes entreprises et joint-venture entre Accenture et Microsoft, tente de faire le point sur le déploiement de suites bureautiques libres comme celle de Linux/Open Office par rapport aux solutions propriétaires. L’issue de la réflexion d’Avanade, bien qu’évidente, permet toutefois de rappeler certains détails et de contribuer à une réflexion que tout DSI ou chef d’entreprise mène à un moment ou à un autre.

En proie aux économies tous azimuts, les entreprises cherchent à réduire leurs coûts non seulement dans leur coeur de métier, mais aussi dans le domaine du fonctionnement interne. Dès lors, les solutions bureautiques sont elles aussi concernées par l’effort à faire. Ainsi le déploiement de suites bureautiques libres comme Open Office peut sembler séduisant. D’autant que « déployer Microsoft Office XP au sein d’une grande entreprise est relativement coûteux, surtout si l’on prend en compte la nouvelle politique tarifaire de Microsoft », explique Thierry Demorre, consultant principal en architecture Microsoft chez Avanade. Mais attention aux pièges, déclare Avanade, et aux réflexions hâtives. Thierry Demorre juge qu’il y a une différence de coûts importante entre la suite bureautique Microsoft et les suites bureautiques libres, mais contrairement à l’idée qui se répand, cette différence n’est pas forcément en faveur du logiciel libre.

Des coûts pas toujours pris en compte

Ainsi Avanade estime que le temps moyen pour formater un disque dur et installer le couple Linux/Open Office varie de 30 minutes à une heure. « Compte tenu de la prise en charge des périphériques par Linux, la demi-heure ou l’heure évoquée peut parfois se traduire par des temps multipliés par trois, voire quatre, (…) car il est peu probable que le parc d’une grande entreprise soit homogène. De plus, il existe très certainement des périphériques inconnus de Linux obligeant les équipes de déploiement à faire des tests cas par cas pour trouver un pilote adéquat, si tant est que ce pilote existe », explique Thierry Demorre. Et Avanade d’expliquer qu’à cet exemple doivent être ajoutés les coûts liés à la formation des équipes d’administration, la formation des utilisateurs, la mise à niveau de l’architecture technique et la conversion des applications métiers, back-office et postes de travail.

A travers cet exemple, Avanade souhaite montrer que le coût du produit est négligeable comparé aux autres types de coûts, qui ne sont pas toujours pris en compte par les directions informatiques lors du choix de déploiement de solutions bureautiques. Certes. Mais Avanade – qui précise que l’objectif n’est pas de mettre dos à dos les communautés d’utilisateurs de logiciels libres et les utilisateurs de solutions Microsoft – oublie cependant que le coût de la formation des équipes d’administration, que la mise à niveau de l’architecture technique, la formation des utilisateurs, la conversion des applications métiers, back-office et poste de travail est tout aussi valable pour le modèle propriétaire. Passer à XP nécessite de la part des entreprises et de leur personnel des heures de travail, de formation à prendre en considération. Le Plug-and-play à ses limites… même chez Microsoft.