Chronique Yannick Robert : les coulisses des start-up au BIG

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Coach d’entrepreneurs, Yannick Robert a assisté à la troisième édition de BIG, rendez-vous de l’innovation de Bpifrance. Il signe sa première chronique pour ITespresso.fr.

37 000 inscrits !

Quelle journée ! Et que d’énergie entrepreneuriale ! L’AccorHotels Arena de Bercy était comble et l’envie de transformer le monde était perceptible aux quatre coins de cet antre dédié aux plus grands shows.

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Devenez des hackers de la croissance !

Nicolas Dufourcq, le président de la BPI, a ouvert les débats en plaçant la thématique générale autour du « hacking de la croissance ».

Face à des tribunes combles et par conséquent plus de 3 500 entrepreneurs avides de discours inspirants, il a souhaité que chaque participant se transforme en hacker du système économique afin que collectivement ces 30 prochains mois représentent un véritable « boost » de la croissance.

Appelant à un doublement des chiffres d’affaires globaux et plaçant la BPI au cœur de cet échiquier stratégique, la salle a tout de suite senti l’ambition qui habitait la plus grande banque dédiée aux entrepreneurs.

Les chiffres parlent pour lui : il y a effectivement eu un doublement du nombre d’inscrits en deux éditions.

« Nous souhaitons que vous doubliez de taille, comme BIG qui a doublé depuis l’année dernière ».

L’engouement est indéniable et la réussite de la journée également ! Sa conclusion a rappelé aux entrepreneurs que « nous sommes tous obligés désormais de courir au rythme de la Chine » et que « devant nous, s’ouvre un âge d’or de 30 mois ; mais il ne faut pas le rater ».

Soulignant le lancement du nouvel emblème du coq bleu de la French Fab, Nicolas Dufourcq a rappelé que nous vivons actuellement un renouveau de l’industrie française.

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Arrivée de Xavier Niel sur scène !

Il faut dire que tout le monde était à l’heure. Dans les travées de Bercy, les participants attendaient son arrivée sur scène, chacun souhaitant connaître le sens des vents entrepreneuriaux actuels.

Photos de la Station F dans le dos, le pionnier des créateurs de licornes françaises s’est placé spontanément comme un protecteur de l’écosystème, mais a directement souligné quelques craintes : les sociétés tech représentent aujourd’hui 3 000 milliards de dollars de capitalisation, mais sur ce montant seulement 3 % représentent des sociétés européennes. Et parmi ces 3 %, seulement 25 % viennent de petites et moyennes entreprises.

Et pourtant, selon lui, l’avenir est aux PME. Pour cela, il faut les bonnes infrastructures. Le rôle des « Anciens » est donc de prendre soin à ce qu’elles prennent forme et accompagnent la croissance actuelle. C’est le rôle de la Station F.

Côté visibilité des start-up françaises, Xavier Niel a souligné certaines carences : « Il faut qu’on donne de l’image. On a besoin de visibilité au-delà des frontières et qu’on emmène plus de jeunes vers le succès ».

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Une journée très complète en termes de thématiques

Étrangement, et au vu de la multiplication des attaques et de l’impact massif à venir de la réglementation européenne dite « GDPR 2018 » imposant une sécurité « by design » et « by default », la cybersécurité n’était pas l’un des piliers du jour du fait d’un télescopage malheureux de calendrier avec les Assises de la Cybersécurité.

Les experts étaient à Monaco. Mais les équipes de la BPI ont promis que l’année prochaine réparerait le problème et offrirait un tremplin à cette thématique clé.

Il y avait 5 salles de conférences où s’enchaînaient des workshops. L’un des meilleurs ateliers de la journée a été tenu par Jean-David Chamboredon, l’emblématique cofondateur du fonds d’entrepreneurs ISAI.

Il avait invité sur scène 3 entrepreneurs pour venir parler de « build-up », avec à la clé des exemples très concrets et des confidences faites par les CEO de Famoco, Restopolitan et Talent.io. Très instructif et des chiffres très précis sur des opérations de rachats rondement menées !

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Sur la scène principale, le témoignage de Sarah Ouhramoune, vice-championne olympique de boxe aux JO de Rio 2016, a été, entre autres, très marquant sur la capacité de rebondir après un échec.

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Quelques idées pour l’édition 2018

Au vu de la taille de la salle, il serait possible de faciliter le networking en créant des salles de rencontres dédiées à des thématiques. Sans rentrer dans le concept de « salon » avec des stands, l’idée de points de rencontre par univers permettrait de fluidifier encore plus les échanges.

Et comme cette rubrique est dédiée aux coulisses des start-up, il est marrant à noter que strictement tous les participants trouvaient que sur les badges, certes les noms des participants étaient écrits en très gros caractères, mais que le nom des start-up et le rôle de chaque participant étaient bien trop petits pour être lus à distance et faciliter le networking.

Un petit détail facile à corriger et il était amusant de voir que tous les entrepreneurs sur place avaient ce problème-là, à la recherche de nouvelles connexions business. Nul doute que la BPI sera attentive l’année prochaine à ce très léger upgrade graphique.

Nicolas Dufourcq, président de la BPI, et Xavier Niel passent le bonjour aux lecteurs d’ITespresso.

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Crédit photos : Yannick Robert