Cisco poursuit Apple pour violation de la marque iPhone

Mobilité

Les négociations entre Apple et Cisco sur la marque iPhone n’ont pas abouti.
Même après la présentation du téléphone iPhone par Steve Jobs.

Apple a-t-elle tenté le passage en force? En présentant le téléphone mobile sous le nom iPhone à l’occasion de Mac World de San Francisco, mardi 9 janvier 2007, la firme de Cupertino prenait le risque de se voir poursuivre en justice pour violation de la marque iPhone. Celle-ci appartient en effet à Cisco depuis l’acquisition d’Infogear en 2000 qui avait déposé la marque iPhone le 20 mars 1996.

Une initiative tellement osée qu’un accord entre les deux entreprises ne pouvait être qu’imminent. Les dirigeants de Cisco les premiers étaient convaincus que l’annonce de Steve Jobs allait rapidement être suivie d’une signature. « Nous pensons recevoir un accord signé dès aujourd’hui », déclarait Charles H. Giancarlo, vice-président et responsable du développement chez Cisco à l’occasion d’une conférence de presse donnée dans le cadre du Consumer Electronics Show 2007 (CES) à la suite de la présentation de Steve Jobs.

Un téléphone très excitant

Mais Apple a visiblement fait la sourde oreille. Cisco a donc décidé de poursuivre la société à la pomme. L’entreprise de San Jose a déposé, mercredi 10 janvier 2007, une plainte auprès de la cour du district nord de Californie. Cisco demande qu’Apple cesse l’exploitation de la marque iPhone, laquelle est d’ailleurs déjà utilisée sur une gamme de téléphones de sa filiale Linksys.

Les discussions autour de cette problématique avait démarré plusieurs années auparavant. « Cisco est entré en négociation avec Apple en bonne entente après qu’Apple ait à plusieurs reprises demandé la permission d’utiliser le nom iPhone », a déclaré dans le communiqué Mark Chandler, senior vice-président et avocat général. « Il n’y a aucun doute que le nouveau téléphone d’Apple soit très excitant mais ils ne devraient pas utiliser notre marque sans notre permission. » Cisco n’a cependant pas détaillé la raison pour laquelle les négociations n’ont pas abouti à temps.