Cité de l’objet connecté : une brique de la Nouvelle France industrielle

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La métropole d’Angers accueille la première Cité de l’objet connecté, que François Hollande inaugure vendredi 12 juin.

Avec quelques semaines de retard sur la feuille de route initiale, François Hollande inaugurera, ce vendredi 12 juin en présence d’Emmanuel Macron (ministre de l’Économie) et d’Axelle Lemaire (secrétaire d’État au Numérique), la première Cité de l’objet connecté.

Saint-Sylvain d’Anjou – au nord d’Angers – accueille cette structure qui réunira un centre d’innovation et une usine de production dans laquelle les porteurs de projets pourront développer leurs idées en mode collaboratif. Des outils et ressources leur seront fournis pour réaliser un prototype et lancer éventuellement une production en petite ou moyenne série.

Portée par Eric Carreel (président de Withings, entreprise française spécialisée dans les objets connectés), l’initiative réunit 17 sociétés privées, dont deux opérateurs télécoms (Orange, Bouygues Telecom) et deux acteurs mutualistes (Inter Mutuelles Assistance, Harmonie Mutuelle).

La Cité de l’objet connecté enregistre également le soutien des collectivités locales, notamment d’Angers Loire Métropole, propriétaire du site racheté 4 millions d’euros à l’électronicien Radio Comptoir Ouest.

La région Pays de la Loire est intervenue pour 1,5 million d’euros financés, selon La Tribune, à parts égales entre subvention et avance remboursable. A travers la Banque publique d’investissement, l’État a injecté la même somme* dans le cadre de l’appel à projets Piave.

Lick, premier réseau français de magasins dédiés aux objets connectés, pourrait bientôt rejoindre la boucle, un an environ après la pose des premiers jalons, en collaboration avec les industriels locaux de la mécanique et de la plasturgie.

C’est précisément le dynamisme de la filière locale (900 entreprises rien que dans l’électronique, pour quelque 7000 emplois) qui doit stimuler l’innovation et la création. L’objectif est d’ailleurs qu’une partie des objets sortis de la Cité soient produits dans la région.

Eolane à la pointe

Pour le gouvernement, Angers dispose de toutes les structures industrielles nécessaires à la production d’objets connectés, à la croisée des chemins entre les jeunes entreprises et l’écosystème industriel français.

Créée sous la forme d’une SAS au capital de 1,5 million d’euros, la Cité de l’objet connecté sera présidée par Eric Carreel. Le poste de directeur général sera occupé par Thierry Sachot, qui exerce actuellement cette même fonction chez Eolane.

Le groupe angevin d’électronique, qui compte 3500 collaborateurs dans le monde, est actionnaire majoritaire de la Cité de l’objet connecté. Il se donne pour objectif d’accompagner, avec ses 16 partenaires (Indigo, Qowisio, Telelogos, Mecareso, m2ocity…) une quarantaine de projets en 2015, puis 170 par an à l’horizon 2018.

Comme spécifié sur le site d’Angers Loire Métropole, les entrepreneurs devront s’acquitter d’un abonnement mensuel de 300 euros pour accéder dans un premier temps à l’espace de coworking et au fab-lab (étape de prototypage), puis à un espace industriel équipé entre autres de machines de découpe et d’imprimantes 3D.

Un accompagnement sur le plan administratif sera fourni en complément . Et de grandes enseignes de distribution prendront le relais pour tester les produits auprès des clients.

* Les objets connectés font partie des 34 chantiers labellisés en 2013 par le gouvernement Ayrault – et ramenés à 9 par Emmanuel Macron – dans le cadre de son programme pour une Nouvelle France industrielle.

Ci-dessous, le concept présenté en motion design :

Crédit photo : Christian Musat – Shutterstock.com

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