Cityscoot roule désormais avec la RATP

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La filiale d’investissement start-up de la RATP accompagne un tour de table de 40 millions d’euros au bénéfice de Cityscoot (scooters en libre service).

Voilà un an, le conseil d’administration de la RATP approuvait la création d’une filiale dédiée à l’investissement dans les start-up des « nouvelles mobilités ».

Dotée d’une enveloppe initiale de 15 millions d’euros, la branche du groupe parisien de transport public a notamment soutenu WayzUp (covoiturage domicile-travail ; devenu Klaxit) et CityZen Mobility (accompagnement en voiture pour les personnes dépendantes).

Son portefeuille de participations s’élargit avec Cityscoot.

Le fonds russe InVenture met également ses billes dans cette société qui exploite, depuis juin 2016 à Paris, un parc de scooters en libre service.

Le tour de table, d’un montant de 40 millions d’euros, accompagnera le développement commercial de cette offre à Nice, où les préinscriptions sont ouvertes pour un lancement au printemps.

Cityscoot cible trois autres villes situées en France, en Suisse et en Italie, ainsi qu’une extension en Région Île-de-France. Objectif : atteindre une flotte de 5 000 scooters fin 2018.

Sans clés ni abonnement

La précédente levée de fonds avait été annoncée à l’été 2016, pour une somme de 15 millions d’euros*. Mêlant dette et augmentation de capital, elle avait été souscrite, entre autres, par LeasePlan, spécialiste de la location longue durée qui fournit des deux-roues à Cityscoot.

L’entreprise revendiquait alors 150 scooters en circulation, pour environ 30 000 trajets réalisés.

Un an et demi plus tard, elle déclare en être à 1,5 million, pour un parc de 1 600 scooters, toujours sur le modèle du « free-floating », c’est-à-dire sans bornes de restitution.

Concurrent, à Paris, de Mober (d’origine française, disponible depuis 2016) et de COUP (d’origine allemande, lancé en juin dernier), le service est accessible de 7 h à minuit à toute personne majeure ayant la capacité légale de conduire un cyclomoteur – et disposant d’un permis adéquat si née après le 31 décembre 1987.

La tarification, spécifiée dans les conditions générales d’utilisation, se fait à la minute (28 centimes), avec des formules prépayées un peu moins onéreuses (25 euros pour 100 minutes ou 100 euros pour 500 minutes).

Allianz est dans la boucle

Les scooters sont fabriqués en Pologne par le constructeur allemand Govecs. De catégorie L1e (équivalent à un modèle thermique 50 cc), ils sont limités à 45 km/h.

On les localise via l’application mobile, on visualise leur autonomie, on les réserve, puis on les déverrouille, dans les 10 minutes, avec un code à quatre chiffres. Pour terminer la location, on se gare sur une place publique autorisée aux deux-roues motorisés et située au sein de la zone Cityscoot. Un SMS de confirmation est envoyé.

La garantie individuelle et l’assurance responsabilité civile, incluses dans le prix de location, sont fournies par Allianz.

Ancien trader diplômé de l’université Northeastern de Boston, Bertrand Fleurose a développé Cityscoot – dont il est président-fondateur – dans la lignée de Scoot Up, concessionnaire et distributeur de scooters.

De cette société restent une partie des équipes (sollicitée pour la maintenance) et les locaux du 17e arrondissement de Paris, devenus l’atelier et le siège social de Cityscoot, en complément aux bureaux du 16e et à l’entrepôt du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).

Le bilan financier pour l’année 2016 fait état de 2,774 millions d’euros de pertes sur un chiffre d’affaires de 1,585 million.

* Entre-temps, la Caisse des dépôts est entrée au capital, prenant une participation de 10,2 %.

Crédit photo : Cityscoot

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