Clarification de l’affrontement Macromedia/Adobe

Mobilité

Les deux firmes ont finalement chacune livré plus d’informations sur ce qui les oppose. Seules certaines fonctionnalités sont impliquées dans l’action en justice menée par Macromedia contre Adobe sur deux de principaux logiciels de ce dernier, Photoshop et GoLive. Les deux brevets qui couvrent les fonctionnalités auraient été acquis récemment par Macromedia. Adobe pense que l’action en justice n’a pas de valeur.

Le différend juridique qui oppose Macromedia à Adobe (voir édition du 22 octobre 2001) porterait sur deux brevets couvrant des fonctions d’édition de dessin destiné à des pages Web, ainsi qu’un éditeur de structures hiérarchiques pour sites Web. Les deux brevets, numérotés 299 de décembre 1998 et 145 de juin 1999, auraient été déposés par la société NetObjects. Macromedia en aurait fait l’acquisition depuis seulement deux mois, si l’on veut bien en croire notre confrère MacCentral. Selon Macromedia, Adobe aurait violé ces brevets en connaissance de cause : « Adobe a été et est toujours en position de contrefaçon du brevet 299 en l’utilisant, le commercialisant, le vendant, le revendant, l’offrant à la vente et/ou incitant d’autres à l’utiliser pour créer et éditer des pages Web incluant, sans limitation, Adobe GoLive et Adobe Photoshop ». La même poursuite porte sur le second brevet qui touche plus directement Adobe GoLive. Macromedia demande à la justice que cesse cette contrefaçon logicielle.

La réponse d’Adobe ne s’est pas fait attendre. La firme avait apparemment déjà connaissance de ces brevets, après avoir été contactée par NetObjects au moment de l’acquisition du logiciel GoLive. « Quand Adobe a fait l’acquisition de GoLive voilà deux ans, NetObjects a contacté Adobe, arguant de la contrefaçon de GoLive vis-à-vis de ces brevets. Adobe a alors analysé les brevets et conclu qu’elle n’y contrevenait pas. NetObjects fut alors informée de la détermination d’Adobe et n’engagea aucune poursuite », indique la firme de San Jose. L’entreprise n’entend pas se laisser faire par Macromedia. Elle indique toutefois que si une cour abondait dans le sens de son concurrent, elle serait obligée soit de négocier avec celui-ci l’utilisation de ses droits, soit de modifier les logiciels correspondants pour satisfaire la demande de Macromedia.