Classement Greenpeace : Apple sort du rouge, Nokia prend une teinte verte

Mobilité

Selon le 4ème rapport de Greenpeace sur la politique environnementale des
constructeurs high-tech, la firme de Steve Jobs a fait des efforts.

« Apple n’est plus le ‘pire’ des fabricants électroniques d’un point de vue écologique ! », se réjouit Greenpeace dans son 4ème « Guide pour une High-Tech responsable« . Le dernier rapport trimestriel, publié le 28 juin, analyse les efforts des constructeurs électroniques en matière de recyclage et de choix des matières dans la production des équipements au regard de leur nocivité environnementale.

Si Apple n’occupe plus la dernière place (numéro 14 lors du précédent classement), il reste encore du chemin à parcourir pour qu’il parvienne en haut du podium. Néanmoins, dans le nouveau classement, le fabricant à la Pomme décroche la dixième place. Un résultat obtenu grâce à ses intentions d’éliminer les produits toxiques de ses produits d’ici fin 2008, dont les PVC (Polyvinyl Chloride), les retardateurs de flamme bromés (RFB), l’arsenic des écrans LCD et le mercure. Intention louable mais virtuelle pour l’heure.

L’iPhone, premier produit éco-conçu d’Apple

C’est justement parce que les RFB et PVC sont toujours présents dans les produits d’Apple et que ses dirigeants – Steve Jobs en tête – n’apporte pas de soutien au principe de responsabilité individuelle du producteur qu’il reste en queue du classement de Greenpeace. La firme de Cupertino devrait cependant continuer à gagner des points, notamment à travers le lancement de l’iPhone présenté comme le premier produit éco-conçu de la marque.

Nokia, lui, retrouve sa première place de « firme high-tech verte » grâce à l’élimination complète des PVC dans ses téléphones et ses efforts sur l’ éliminat ion des RFB encore présents dans les circuits flexibles. Et sur son principe d’engagement en matière de déchet électronique qu’elle produit. En revanche, Greenpeace regrette l’absence d’information du constructeur sur le nombre de terminaux mobiles qu’il recycle.

Une position pas très claire

L’organisation écologique condamne plus sévèrement la double position de Sony sur le principe de responsabilité individuelle du producteur (RIP). Si, en Europe, le père de la PlayStation soutient le RIP en tant que membre de l’European Recycling Platform (ERP), la firme nippone combat ce principe aux Etats-Unis en réclamant l’imposition d’une taxe de recyclage à l’achat (un principe d’ailleurs appliqué en Europe avec l’écotaxe). Un reproche fait également au coréen LG qui se retrouve en 13ème position. Si Sony commence à produire des appareils exempts de RFB et PVC, la firme « doit toujours fournir un calendrier d’élimination de ces substances dans l’ensemble de sa gamme de produits », note le rapport. Conséquence, Sony occupe la 14e place du classement c’est à dire celle du cancre.

Parmi les positions intermédiaires, on retrouve Dell et Lenovo (qui perd sa première place) ex-aequo en 2e position. Toshiba gagne trois places quand HP en perd quatre pour « une position sur la RIP pas très claire et pas d’échéances pour l’élimination du PVC et des RFB ». Les autres constructeurs maintiennent plus ou moins (à un rang près) leur position.

Mettre en place des circuits de recyclage

Notons cependant que 12 des 14 sociétés, évaluées sur la base de leurs déclarations publiques (selon la politique « verte » décrite sur leurs sites Web respectifs), obtiennent la moyenne (5 sur 10). Mais seulement quatre d’entre elles affichent sept points et plus (Nokia, Dell, Lenovo et Sony-Ericsson).

« Les fabricants d’électronique sont désormais véritablement en concurr ence les uns avec les autres pour produire des produits plus verts, commente Yannick Vicaire, chargé de campagne Toxiques de Greenpeace International, dans le communiqué. Cette transparence met le secteur tout entier sous les projecteurs, incite les fabricants à construire des produits plus écologiques, à mettre en place des circuits de recyclage et à rendre des comptes au public. »