Cluster de G5 : la course à la superpuissance

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Le cluster de 1 100 G5 a franchi la barre des 10 téraflops de puissance de calcul. Pourtant, seuls 58 % de la puissance du Big Mac sont exploités…

Ce n’est que le 17 novembre, durant la conférence sur les superordinateurs à Phoenix, que la liste des plus puissants ordinateurs du monde sera dévoilée. D’ici là, les concepteurs de ces machines géantes travaillent. Ils doivent peaufiner les résultats, et ils ne s’en privent pas ! Le Big Mac par exemple, l’amas de 1 100 G5 mis en oeuvre par l’université de Virginie, est passé de 7 à plus de 10 téraflops (Tflops) depuis sa mise en service (voir édition du 4 septembre 2003) ! Sa puissance théorique maximale est en fait de 17,6 Tflops. Les deux premiers superordinateurs de la planète n’atteignent toutefois pas leur puissance théorique : l’Earth Simulator, le premier, en utilise 87,5 %, tandis que l’ASCI Q, le second, développe 67 % de sa puissance. Les premiers tests de performances du Big Mac ont permis d’obtenir 7,41 Tflops (44 % de la puissance). Après un passage à 8,16 Tflops le 22 octobre, la vitesse atteignait 9,55 Tflops puis10,28 Tflops le 2 novembre. A cette date, Big Mac ne parvenait encore qu’à développer que près de 58 % de sa puissance théorique. Il peut faire mieux ! L’université est parvenue à obtenir 80 % de puissance sur deux clusters de G5 de moindre taille : l’un de 64 machines à la mi-octobre, l’autre de 512 machines début novembre. Si Virginia Tech parvenait à atteindre ce seuil de 80 %, Big Mac serait assuré de la deuxième place !

De nouvelles machines en préparation

Ce sont des fuites émanant de l’université du Tennessee, où Jack Dongarra se charge de la compilation des résultats des différents ordinateurs, qui permettent de savoir où en sont les machines. L’intérêt suscité par les clusters de Mac ne se dément pas (voir édition du 14 octobre 2003) : selon nos confrères de TechWeb, la NSA (National Security Agency) et le laboratoire d’armes Argonne s’intéressent de près à la technologie mise en oeuvre par l’université (voir édition du 5 septembre 2003). Celle-ci devrait proposer des kits expliquant comment réaliser des clusters similaires dans les semaines à venir. L’administration de l’université se préoccupe actuellement du volet juridique de la propriété intellectuelle de ces kits. Mais la conférence sur les superordinateurs devrait également montrer de nouvelles machines : Octigabay, une start-up de Colombie britannique, devrait y dévoiler un superordinateur en châssis 3U développant 58 Gflops sur 12 processeurs Opteron d’AMD. La start-up indique que 1 000 de ces châssis peuvent être interconnectés pour développer jusqu’à 60 Tflops. Quant au vétéran des superordinateurs, il n’a lui non plus pas dit son dernier mot : Cray Research entend proposer l’architecture Red Storm qui devrait atteindre 40 Tflops courant 2004. Bâti pour le ministère de l’Energie américain, il devrait s’appuyer sur 10 000 processeurs Opteron. Ces nouvelles machines et surtout leurs capacités de clustering semblent devoir relancer un intérêt certain pour les superordinateurs.