Le commerce électronique évolue avec la crise

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Baisse du montant moyen des transactions, essor de la consommation collaborative : le dernier bilan de la FEVAD illustre l’impact du contexte économique sur le e-commerce en France.

Le commerce électronique poursuit son ascension en France, mais la conjoncture économique actuelle a de fortes répercussions sur le comportement des acheteurs, que ce soit dans les canaux BtoC ou le circuit BtoB. C’est l’un des principaux constats établis par la FEVAD dans son bilan annuel (document PDF, 4 pages).

La Fédération e-commerce et vente à distance note une adoption progressive du réflexe de consommation collaborative : 13% des Français interrogés en juin 2014 déclarent avoir déjà utilisé un service de covoiturage sur Internet. Ils sont 8% à avoir choisi d’acheter en ligne des denrées alimentaires directement auprès des producteurs ; 7% à être passés par un site Web pour de l’échange de logement ; 5% à avoir participé à au moins une campagne de financement participatif (crowdfunding).

Deuxième effet lié à la crise économique selon la FEVAD : une baisse du montant des transactions. En 2013, le panier moyen s’est élevé à 84,50 euros (-3,5% en un an). Pour autant, le nombre de ventes augmente (environ 600 millions, soit 17,5% de plus qu’en 2012), tout comme le chiffre d’affaires global des produits et services : tous secteurs confondus, 51,1 milliards d’euros pour le e-commerce (+13,5%) et 55,8 milliards pour la vente à distance (+12%).

Autre indicateur en hausse : le nombre d’acheteurs. Ils sont 33,8 millions au dernier Observatoire des usages Internet de Médiamétrie. Estimation comparable chez Eurostat, qui estime que 59% des Français ont acheté en ligne sur l’année 2013. Une proportion qui a même atteint 63% au quatrième trimestre. Chaque client réalise en moyenne 18 transactions, pour 1515 euros de dépenses.

Les Français achètent aussi de plus en plus sur les smartphones et les tablettes : 4,6 millions y ont eu recours en 2013, pour des dépenses estimées à 2,6 milliards d’euros (+160% en un an), soit 5% du marché Internet. Les sites leaders réalisent jusqu’à 20% de leur chiffre d’affaires sur mobile.

Si les ventes sur Internet représentent 5,5% du commerce de détail (8% hors alimentaire), l’essentiel est généré par l’habillement, les chaussures, les accessoires et les textiles de maison (5,1 milliards). L’alimentation, le vin et l’épicerie fine génèrent 4,1 milliards ; l’équipement de la maison, 3,8 milliards.

La plupart des sites réalisent moins de 30 000 euros de vente dans l’année. Mais les quelque 800 qui enregistrent plus de 10 millions d’euros de paiement concentrent 67% du marché. Parmi les sites les plus visités figurent Amazon (16 millions de visiteurs uniques par mois en moyenne), CDiscount (9,8 millions), Fnac (9 millions), eBay (8,6 millions) et PriceMinister (7,7 millions).

Le cas des places de marché est remarquable : 30% des internautes y ont fait des achats au 1er semestre 2014. Et près d’un tiers des e-commerçants TPE/PME exploitent ces plates-formes (72% pour eBay ; 59% pour Amazon ; 25% pour PriceMinister). Avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 57,5 milliards d’euros en 2014, la France devrait se placer, comme en 2013, au 3e rang européen, derrière le Royaume-Uni (qui progressera de 107,2 à 125,4 milliards d’euros) et l’Allemagne (de 63,4 à 76,5 milliards).

Plus de 70% des sites e-commerce français estiment que cette dynamique de croissance s’accélérera encore plus à l’horizon 2015. Il faut dire que 91% des Français interrogés envisagent d’acheter aussi souvent ou plus fréquemment sur Internet. En premier lieu dans le domaine du voyage/tourisme : 62% s’y sont déjà essayés. Ils sont 52% à avoir acheté des produis culturels ; 49%, des habits ; 24%, de l’alimentation et des produits de grande consommation.

Pour les prochaines années, les attentes se portent sur la disponibilité des produits affichés (76%), la possibilité d’accéder à un historique des commandes (55%) et à un catalogue PDF personnalisable (26%), mais aussi à un moteur de recherche, un comparateur et des échantillons gratuits (40% dans les trois cas). 68% des sondés veulent pouvoir suivre leurs commandes sur Internet ; 36%, être avertis par SMS.

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