Commission Attali : le poids du numérique dans la croissance économique

Mobilité

Très haut débit, haut commissaire numérique, e-compétitivité, innovation… Les idées TIC fusent dans le rapport multi-sectoriel.

Outre la recherche d’une « couverture numérique maximale du territoire » sur fond de télévision numérique terrestre (TNT), de haute définition (HD) et la télévision mobile personnelle (TMP), l’instance de réflexion sur les leviers de croissance économique invite les pouvoirs publics à faciliter « l’accès pour tous au très haut débit en 2016 » en passant par le déploiement de la fibre optique.

Sans oublier l’Internet sans fil via des normes comme le WiMax, la Long Term Evolution (LTE) et la téléphonie de quatrième génération. Autant de composantes qui entrent dans les débats actuels liés au dividende numérique qui fera l’objet « d’un schéma national ».

Un grand programme du développement du numérique

Ces dossiers lourds manquent de coordination dans les hautes sphères de l’Etat, estime la Commission. Nicolas Sarkozy devrait « définir et mettre en oeuvre une stratégie numérique nationale » portant sur le déploiement des réseaux très haut débit fixes et mobiles, la défense de secteurs sensibles (logiciel, mobilité, moteurs de recherche, Internet des objets), le soutien à la création, le devenir du dividende numérique, la définition du service public de l’audiovisuel et le développement des usages.

La prochaine présidence française de l’Union européenne pourrait être le signal « d’un grand programme de développement du numérique » en traitant des sujets « urgents » comme le standard de la téléphonie mobile de 4ème génération.

Les débats de fonds rejoignent parfois l’actualité : ainsi, dans le secteur de la mobilité, la Commission Attali se prononce en faveur d’un « réaménagement équitable » des conditions d’octroi de la quatrième licence à un nouvel entrant. Un étalement des paiements allégera cette barrière à l’entrée et compensera la position oligopolistique des opérateurs historiques.

Pour superviser ces vastes chantiers, les membres de la commission appelle à un « pilotage renforcé et unifié » au plus haut niveau de l’État à la place de « l’actuelle dissémination des structures » (comme les Services des technologies et des systèmes de formation, la Direction du développement
des médias ou la Délégation aux usages de l’Internet).

Un grand superviseur numérique

Par quel biais ? En créant un poste de haut-commissaire au développement numérique, qui serait placé auprès du Premier ministre. Une idée déjà avancée par d’autres clubs de réflexion liés aux usages de l’Internet comme Renaissance Numérique.


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