Completel se singularise dans l’industrie télécoms française

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Eric Denoyer Completel

Fort de revenus en hausse, Completel revendique le statut d’exception sur le marché français des télécoms et compte doubler ses parts de marché d’ici 2016.

A l’issue d’une année 2012 marquée par un recul généralisé du chiffre d’affaires des opérateurs nationaux, Completel rend une copie autrement plus convaincante et revendique le statut d’exception dans le paysage français des télécoms.

Revenus en hausse à 181 millions d’euros (+4% sur un an), réseau optique avancé avec 10 000 km de fibre dans 722 communes, développement d’une offre cloud à l’appui de trois data centers et d’une plate-forme IaaS : tous les indicateurs sont au vert, selon le P-DG Eric Denoyer. *

Le dirigeant n’a pas caché sa satisfaction ce 4 avril, lors de la publication des résultats annuels.

« Entre 2007 et 2012, le CA a doublé et les profits ont quadruplé », résume-t-il. Et d’ajouter : « on est sur une croissance extrêmement rapide. »

L’opérateur spécialisé dans les offres aux entreprises a notamment enregistré une forte progression annuelle du volume des commandes, avec un pic à +23% au dernier trimestre.

Il espère doubler ses parts de marché d’ici trois ans. En d’autres termes, peser 15% du chiffre d’affaires de l’industrie télécoms B2B. A titre indicatif, SFR Business Team en capte actuellement 12%, contre 77% à Orange Business Team.

En 2011, sa fibre optique couvrait 521 communes, comme le note Silicon.fr. Elle en a conquis 200 entretemps, ouvrant à la vente de lien Ethernet (4500 sites) et des services IP en tout genre (80 000 sites IP entreprises).

Une croissance « en valeur, précise le P-DG, soit beaucoup plus en volume face à la baisse des prix« .

Après la voix (en perte de vitesse) et la data (en hausse), Completel appuie aujourd’hui son développement sur son offre cloud computing, avec trois data centers (situés à Paris, Lyon et Val-de-Reuil) ainsi qu’une plate-forme IaaS (Infrastructure as a service).

Autre levier de croissance, la conquête des PME, qui ne génèrent encore que 14% du chiffre d’affaires. « C’est un relais de croissance important d’autant que la fibre est nouvelle pour les petites entreprises, confirme Eric Denoyer. Plus de 30% de nos commandes sont issues des PME. »

Un objectif qui passera notamment par l’extension de la couverture fibre optique à plus de 1000 villes (+38%, notamment en s’appuyant sur l’infrastructure de Numericable, pendant de l’activité grand public du groupe) et le cloud.

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* Eric Denoyer, P-DG, à droite sur la photo. A sa gauche, Thierry Podolak, directeur général exécutif.

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