Concurrence télécoms : Orange répond au « travestissement violent de la réalité »

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L’opérateur a justifié sa stratégie et a confirmé les dépôts de plaintes pour diffamation visant les dirigeants d’Iliad/Free.

« Je n’ai pas l’habitude de lire des notes pour des points presse mais, cette fois-ci,  je le fais. » D’emblée, on sent que l’exercice de Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif d’Orange pour la France, est singulier.

Après les salves d’attaques jugées corrosives menées ces dernières semaines par ses concurrents SFR et surtout Iliad/Free, le dirigeant de France Telecom tente de contenir sa colère. Ce n’est pas évident. « Face à un travestissement violent de la réalité, nous voulons rétablir un certain nombre de faits, sans formules à l’emporte-pièce », introduit solennellement Louis-Pierre Wenes.

Mais le représentant du comité exécutif de France Telecom s’emporte dès lors que l’on évoque les « mots qui fâchent » émanant des dirigeants de Free « Ce sont les cerveaux qui produisent l’innovation, pas le carnet de chèque » (dixit Maxime Lombardini, DG de Free), « France Telecom délinquant multi-récidiviste » (Xavier Niel, co-fondateur, vice-président et directeur de la stratégie d’Iliad).

Pour ses propos diffusés par voie de presse ou entendus lors de la conférence de presse pour les résultats de l’opérateur alternatif, France Telecom confirme qu’il va déposer une plainte pour diffamation visant les deux managers frondeurs.

Tout en se montrant aussi critique vis-à-vis de la stratégie de France Telecom, Franck Esser, P-DG du groupe SFR, est épargné. « Il a des idées faussées mais il ne nous a pas injuriés », commente Louis-Pierre Wenes. Celui-refuse d’évoquer un complot fomenté en commun par les deux opérateurs alternatifs. Même si « factuellement, il y a  concomitance. »

Les gens de FT ont un vrai cerveau

Sur le thème de l’innovation, les attaques subies ont ulcéré les dirigeants de France Telecom alors que le groupe dispose d’une puissante force de frappe en termes de R&D (plus de 3800 chercheurs, 18 laboratoires dans le monde). « Je suis fier d’être dans une entreprise où les gens ont un vrai cerveau », a lancé Louis-Pierre Wenes. Celui-ci disposait de slides couvrant la période 1981-2009 rappelant la contribution de France Telecom sur le thème de l’innovation (22 recensées avec le fameux Minitel sorti en 1981 en guise de point de départ).

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