Conservation des données privées : Microsoft prêt à faire des efforts

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L’éditeur souhaite réduire la durée de rétention des données privées recueillies via Live Search à six mois. Si ses concurrents s’alignent…

C’est un  grand pas pour Microsoft dans le domaine de la protection de la vie privée : la firme de Redmond serait prête à réduire à six mois le temps de conservation des données personnelles des internautes qu’elle stocke, au lieu de 18 mois actuellement. Ces données privées peuvent notamment servir à l’élaboration de publicités ciblées par les moteurs de recherche.

Toutefois, Microsoft émet une condition à cette réduction de la conservation des données privées des internautes : ses concurrent devront eux aussi emprunter la même direction. « Nous pourrions aller jusque six mois, mais quand les autres le feront aussi et s’ils rendent anonymes les données passé cette date », a indiqué à l’AFP John Vassallo, le conseiller de Microsoft pour les affaires européennes.

Argument supplémentaire de l’éditeur américain : son moteur de recherche Live Search ne détenant que 2% de parts de marché en Europe, les effets seront de toute façon limités s’il est le seul à faire évoluer son comportement en la matière.

Mais, de son côté, Google a lui aussi fait des efforts il y a quelques mois. En effet, en septembre dernier, le leader mondial de la recherche sur Internet avait annoncé que toutes les adresses IP présentes sur les historiques de ses serveurs seraient rendues anonymes, au-delà d’un délai de neuf mois de conservation, au lieu des 18 mois habituels.

En revanche, Yahoo n’a toujours pas infléchi sa politique de protection des informations personnelles des internautes. Les données privées recensées par son moteur de recherche sont toujours conservées 13 mois.

L’UE préconise une durée de conservation de six mois maximum

L’Union Européenne a, quant à elle, commencé à esquisser sa propre politique concernant la durée de conservation des données personnelles des internautes.

En avril dernier, les 27 autorités européennes en charge de la protection des données personnelles, dont la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), sont parvenues à émettre un avis fixant un cadre juridique aux moteurs de recherche.

Le groupe de travail, baptisé Article 29 Working Group ou G29, avait ainsi conseillé aux moteurs de recherche de ne pas conserver au-delà d’un délai de six mois les données personnelles de leurs utilisateurs, c’est-à-dire les termes des requêtes, les adresses IP et les cookies.