La Cour des comptes critique vertement la CNIL

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Dans un rapport provisoire, la Cour des comptes épingle le système de rémunération du président de la CNIL, Alex Türk, et de ses collaborateurs. Et l’institution serait aussi « dépourvue d’un cap clair ».

La CNIL démarre mal l’année en se retrouvant dans le collimateur de la Cour des comptes

Un rapport provisoire, et encore confidentiel rapporte LeMonde.fr, de la Cour des comptes  épingle en effet la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés en mettant en cause les rémunérations perçues par des salariés de la CNIL, dont son président, Alex Türk.

Pour enquêter sur place, la Cour des comptes a envoyé deux magistrats en août et septembre dernier auprès de la CNIL.

Première conséquence de cette enquête sur le terrain : Alex Türk a été convoqué il y a quelques jours devant la Cour où les magistrats lui ont demandé de rembourser la coquette somme de 51 000 euros « d’indemnités trop-perçues », souligne LeMonde.fr…

Président de la CNIL, Alex Türk semble en effet percevoir une jolie « indemnité » pour ses fonctions au sein de la Commission. Selon le rapport, il toucherait une indemnité de base évaluée à 3 200 euros mensuels, à quoi s’ajoute un supplément bien intéressant de 1 800 euros par mois en moyenne.

L’instauration de ce supplément serait une initiative prise par Alex Türk lui-même, qualifié « d’indemnités forfaitaires » et de paiements de « vacations ».

Interrogé par l’AFP, le président de la CNIL  ne conteste pas avoir « réévalué » son indemnité de base. Mais il n’est pas le seul à en avoir profité : le vice-président de la Commission et les commissaires ont aussi bénéficié de ce supplément, en raison de « l’augmentation considérable de la charge de travail ».

Pour se justifier, Alex Türk a précisé que l’attribution de cette nouvelle indemnité avait reçu « l’accord du comptable de Matignon ».

Pour lui, le rapport de la Cour des comptes minimise le travail fourni par lui et ses collègues au sein de la CNIL. « Je suis un peu sidéré. Je ne l’ai pas volé cet argent, ce n’est pas un emploi fictif, tout le monde dit que j’ai bossé comme un damné depuis 7 ans », a-t-il déploré, rapporte l’AFP.

Par ailleurs, la Cour des comptes pointe du doigt les problèmes de gestion de l’institution. Selon elle, les pratiques de la  CNIL  mettent en exergue « diverses insuffisances, voire certaines dérives », souligne LeMonde.fr.

Elle serait ainsi  « dépourvue d’un cap clair », ne mettrait pas en avant « une présentation objective et rigoureuse de ses missions » et souffrirait « d’une gestion peu économe ».

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