Covisint vend son activité d’enchères en ligne à Freemarkets

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La concentration se poursuit dans le secteur des places de marché électroniques avec le rachat par Freemarkets, spécialiste de l’e-sourcing, de certains actifs de Covisint, place de marché dédiée à l’industrie automobile.

FreeMarkets, spécialiste américain de la gestion des fournisseurs via Internet, va reprendre l’activité enchères en ligne de Covisint, la place de marché dédiée au secteur de l’automobile. Le montant de la transaction n’a pas été révélé. Rappelons que Covisint a été créée en 2000 au plus fort de la bulle Internet par les trois premiers constructeurs automobiles américains General Motors, Ford et Daimler Chrysler dans le but d’optimiser leur politique d’approvisionnement. Ils ont été rejoints par d’autres constructeurs parmi lesquels Renault, Nissan et Peugeot. De son côté, FreeMarkets est également né à l’époque de l’effervescence autour d’Internet. FreeMarkets correspond également au concept de place de marché électronique, à la différence qu’elle n’est pas restreinte aux entreprises d’un secteur donné et qu’elle s’est spécialisée dans la recherche de fournisseurs, ou e-sourcing, et non dans la gestion des transactions ou e-procurement. Le rachat de certains actifs de Covisint procède du mouvement de consolidation qui a marqué le secteur des places de marché, à la suite de l’éclatement de la bulle Internet. Bien que créée à l’initiative de géants de l’automobile, Covisint n’a pas réussi à générer les volumes d’achat escomptés pour atteindre la rentabilité. Elle affiche un chiffre d’affaires annuel de 60 millions de dollars et va se recentrer, à l’issue de cette opération, sur l’échange de données entre fournisseurs via Internet, dans le but d’être rentable cette année.

Quant à Freemarkets, ce rachat doit lui permettre d’accroître son activité. Son ambition est de doubler son chiffre d’affaires ces prochaines années à 300 millions de dollars. En juillet dernier, Freemarkets prévoyait des ventes annuelles de 143,8 millions de dollars pour l’ensemble de l’exercice 2003, soit une baisse de 15,6 % sur un an. Cette opération pose tout de même la question de l’avenir des places de marché virtuelles indépendantes comme Freemarkets ou sectorielles comme Covisint. Il semble en effet que les entreprises ont plutôt tendance à déployer des places de marché privées, de façon à optimiser elles-mêmes la gestion des relations avec leurs propres fournisseurs, et non de laisser ce soin à une instance tierce.