Covoiturage : la start-up Via repérée par Keolis veut s’ancrer en Europe

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La start-up américaine Via, dans laquelle Keolis a investi, va développer ses services de covoiturage en Europe à la faveur d’un tour de table.

Un ticket de plus pour Daimler dans les nouvelles mobilités.

Le constructeur automobile allemand, déjà présent sur ce segment* avec des services comme car2go, moovel et mytaxi, soutient Via dans le cadre d’un tour de table que TechCrunch estime à 250 millions de dollars.

À un tel montant, il s’agirait d’une levée de fonds sans précédent pour la start-up fondée en 2012 à New York.

Sa dernière opération de financement remontait au printemps 2016, à hauteur de 100 millions de dollars. Elle avait été emmenée par Pitango Venture Capital, fonds basé entre la Silicon Valley et Israël… dont sont originaires les deux fondateurs de Via.

Des points d’accroche capitalistiques, la firme en a aussi en France, avec Keolis (groupe SNCF), qui avait officialisé, en début d’année, une prise de participation assortie d’un partenariat technologique autour de sa filiale LeCab.

Cette dernière utilise la technologie de Via, qui consiste à agréger en temps réel des courses de proximité. Une forme de covoiturage mutualisé qui se positionne sur le même créneau que des offres comme uberPOOL, avec un temps d’attente moyen annoncé à 5 minutes et de 3 à 6 personnes par trajet.

En plus de commercialiser sa technologie, Via l’exploite aussi en propre, pour le moment à New York, Washington et Chicago, avec des chauffeurs professionnels auxquels sont reversés 90 % du prix des courses.

Les postes ouverts au recrutement illustrent des ambitions d’expansion à Berlin, Rome ou encore Londres… où un lancement est prévu pour cette année.

Le développement sur le marché européen sera porté par une coentreprise avec Mercedes-Benz Vans. La filiale de Daimler, déjà associée à Via en Californie, investit une somme initiale de 50 millions de dollars dans cette entité qui sera basée à Amsterdam.

* Daimler dispose aussi d’une participation dans HERE, du nom de ce système de navigation racheté fin 2015 à Nokia en association avec deux autres groupes allemands : Audi et BMW.

Crédit photo : Via

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