CPL : la Commission européenne confirme son soutien au projet Opera

Mobilité

L’UE suit ce projet orienté courants porteurs en ligne depuis 2004. Après la
mise en place d’une spécification ouverte, place au déploiement à grande
échelle.

On connaît le navigateur Internet Opera, développé par la société norvégienne Opera Software. Mais beaucoup moins l’initiative homonyme Opera (pour ) qui n’en demeure pas moins intéressante.

Ce consortium réunissant des entreprises et des groupes industriels européens (mais aussi d’Israël) vise à développer une nouvelle génération de technologie de réseaux intégrés de courants porteurs en ligne (CPL) favorisant l’émergence d’applications de type Broadband over Powerline (BPL) sur la base d’une spécification ouverte.

Plusieurs pistes sont explorées : accès Internet haut débit, téléphonie, télévision sur IP, vidéo sur IP. Outre les composants dignes d’une offre multi play en mode CPL, Opera investit également d’autres domaines hétéroclytes comme l’habitat intelligent, l’e-santé ou la sécurité.

C’est en février 2006 que la première grande étape a été franchie : celle de la spécification ouverte Opera pour les applications CPL/BPL. Elle s’appuie sur la technologie 200 Mbit/s de DS2, une société espagnole qui fabrique des semi-conducteurs destinés aux applications CPL.

Cette première phase a été suivie par un consortium de 37 sociétés comprenant des fournisseurs d’équipement (comme Schneider Electric), des services publics d’électricité (comme EDF pour la France), des opérateurs télécoms et des universités de dix pays différents (comme l’Université polytechnique de Madrid, l’Université de Duisburg-Essen, l’Université de Karlsruhe).

Déjà 29 millions d’euros consacrés à ce projet CPL

Entre février 2004 et décembre 2005, la Commission européenne avait doté ce projet d’un budget de 20 millions d’euros pour réaliser le premier volet. Maintenant, place à la phase II destinée à soutenir des déploiements CPL à gra nde échelle sur le terrain.

Dans ce cadre, la Commission européenne vient d’approuver un financement d’environ 9 millions d’euros. La lettre de mission officielle reste assez énigmatique : « catalyser le déploiement des applications d’accès large bande économique sur les réseaux électriques pour une large gamme d’application et d’utilisations ». Mais l’on devine aisément qu’elle va favoriser encore un peu plus l’harmonisation des pratiques en vue d’une réelle standardisation des réseaux intégrés CPL et des applications BPL.

A la tête du consortium de soutien du projet Opera Phase II, on retrouve l’entreprise de services publics espagnole Iberdrola. Le groupemennt est constitué de 26 partenaires (y compris huit universités et centres de recherche) de 11 pays différents.