Creads lève 4 millions d’euros pour associer freelances et fonctions métiers

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Creads va mettre à profit son deuxième tour de table pour développer sa plate-forme de « création participative » sous l’angle du service aux fonctions métiers.

Une référence de plus dans le portefeuille de Hi Inov.

La société d’investissement en capital-innovation du holding Dentressangle Initiatives accompagne, par l’intermédiaire de ses FCPI Hi Inov 1 et SNCF Digital Ventures, le deuxième tour de table de Creads.

La plate-forme en ligne de « création participative » lève 4 millions d’euros dans le cadre de cette opération à laquelle participe également CM-CIC Capital Privé, actionnaire historique avec un financement de 3 millions d’euros apporté début 2014.

Emmené par ses cofondateurs Ronan Pelloux (directeur général) et Julien Mechin (président), Creads soufflera en 2017 sa neuvième bougie… sur le même principe qu’à l’origine : fédérer une communauté de freelances (graphistes, directeurs artistiques, webdesigners, concepteurs-rédacteurs) mis en relation avec des entreprises et des agences pour des projets de création.

Personnaliser la relation

La première levée de fonds bouclée il y a près de trois ans avait permis d’accélérer le développement à l’international, avec les marchés anglophones en première ligne. À l’époque, Creads revendiquait un chiffre d’affaires de 1,5 million de dollars sur son dernier exercice et une équipe de 35 collaborateurs.

En ce qui concerne les effectifs, le compteur n’a pas bougé, tout du moins dans la dernière communication de l’entreprise. Quant aux « créatifs », ils sont toujours 50 000 répertoriés sur la plate-forme.

Ce qui a changé, c’est surtout les options pour entrer en contact avec eux et mener à bien des projets.

L’an dernier, Creads est monté d’un cran avec une offre SaaS* qui permet à ses clients de donner à chacun de leurs collaborateurs un accès et un budget défini. L’association des besoins des métiers (une bannière pour un directeur marketing, une présentation pour un directeur financier…) est faite en 1-to-1 avec les expertises des « 1 000 meilleurs créatifs freelances ».

Il existe effectivement une notion de compétition entre les membres de la communauté. Elle transparaît dans l’offre « historique » de Creads, aujourd’hui divisée en quatre packs qui font intervenir ou non un chef de projet… et mettent les freelances en concurrence, sur un modèle plus ou moins ouvert.

Du social et des engagements

Pour stimuler sa communauté de créatifs, Creads exploite des procédés de gamification avec, entre autres, des trophées et des badges. L’aspect réseau social est également abordé : système d’abonnements, fil d’actualités pour communiquer des informations, etc.

Disponible en français, en anglais, en espagnol et en japonais, la plate-forme adopte un positionnement haut de gamme pour permettre l’intervention sur tous types de projets de communication. On va de la création de logos à l’édition de brochures en passant par la réalisation de story-boards et le design d’une application mobile.

Qu’en est-il de la rémunération des freelances ? Creads prend des engagements par le biais d’une charte. Il y est tout particulièrement question de prix fixés pour les prestations, afin d’éviter « tout surenchère inversée » qui pourrait nuire au modèle du design participatif.

D’autres promesses sont faites, par exemple en matière de contrôle des reventes de créations, et d’accès aux fichiers sources.

À voir en complément, une interview de Julien Mechin, que nous avions rencontré sur le salon T2M 2014 et qui revenait sur quelques cas clients, dont Leclerc pour trouver le nom d’une future zone commerciale.

* Creads revendique « plus de 3 000 projets » lancés sur cette plate-forme. Carrefour, Vivendi et Fauchon font partie des clients.

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