Crowdfunding : Indiegogo a des envies d’ailleurs

Entreprise
Indiegogo crowdfunding financement participatif privé

L’Américain Indiegogo va exporter vers l’Europe sa plate-forme de crowdfunding, un système de financement participatif pensé comme une alternative aux business angels et au capital-risque.

L’Américain Indiegogo va étendre sa présence à l’international en exportant vers l’Europe sa plate-forme de crowdfunding.

Ce système de financement participatif permet aux entrepreneurs d’exposer leurs projets sur Internet et de réunir une communauté d’investisseurs privés.

Déjà utilisé à l’échelle du globe (30% des collectes s’effectuent hors des Etats-Unis), le service sera linguistiquement localisé, fin décembre, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, aussi bien pour le site que le support client.

En outre, les levées de fonds pourront s’effectuer en euros, en livres sterling et en dollars canadiens. Jusqu’alors, seul le dollar américain faisait foi.

A l’horizon 2013, cette implantation se concrétisera « avec l’ouverture d’un bureau à Londres« , selon la cofondatrice et Directrice des opérations Danae Ringelmann, qui s’est confiée à BFM TV.

Sous l’impulsion d’Indiegogo et son principal concurrent KickStarter, le crowdfunding monte en puissance outre-Atlantique.

Il a permis l’émergence de concepts comme SmartThings (qui exploite l’Internet des objets en relation avec les smartphones) ou la console open source Ouya, sous Android.

« Pré-vendre » ainsi son projet avant même d’en être au stade de la conception produit génère encore bien du scepticisme chez les startups du Vieux Continent.

Neelie Kroes y entrevoit pourtant une alternative au financement de l’innovation par le capital-risque.

La commissaire européenne chargée de « l’Agenda numérique » veut créer un environnement réglementaire plus transparent pour ce type de financement collectif.

A terme, il va s’agir de permettre aux contributeurs – remerciés pour l’heure par des échantillons de produits et des accès privilégiés à certains services – d’investir dans le capital des projets.

Parmi les sources d’inspiration, le Belge AppsFunder, qui prône une dimension de proximité.

Sa plate-forme est dédiée exclusivement aux éditeurs d’applications mobiles, qui interagissent avec une communauté locale d’investisseurs expérimentés en la matière, avec un recul sur les projets.

A contrario, Indiegogo adopte une vision ouverte du concept, avec « une liberté totale » pour les promoteurs : pas de nature spécifique à donner à son projet, pas de somme à fixer…

La société, qui compte 55 salariés après 4 ans d’exercice dans son fief de San Francisco, revendique « un nombre constant de 6000 à 7000 campagnes menées sur le site« .

——– A voir aussi ——–
Quiz ITespresso.fr : connaissez-vous bien les sites de petites annonces en ligne ?

Crédit image : S.john – Shutterstock.com

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur