Crowdfunding : les leviers de Bpifrance, l’exemple de WiSEED

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Avec le concours d’opérateurs comme WiSEED, la banque publique d’investissement soutient le développement du crowdfunding comme un maillon fort dans la chaîne de financement des start-up et des PME innovantes.

Le crowdfunding par l’exemple WiSEED

WiSEED considère que cette clarification du crowdfunding stimulera la collaboration avec les réseaux de business angels, qui expriment régulièrement leurs craintes quant au risque que représente l’éclatement du capital entre des investisseurs potentiellement non qualifiés. Mais certaines entreprises ont déjà établi la jonction. C’est le cas de L’Arbre à Vent, première à s’être financée sur WiSEED, avec le soutien de 99 internautes. Elle vient de réaliser un deuxième tour de table et commence à implanter, essentiellement sur les parkings des supermarchés, son système de récupération d’énergie dont les feuilles agissent comme des mini-éoliennes.

D’autres jeunes sociétés renouvellent l’expérience WiSEED. C’est le cas de PUR etc., spécialisée dans la restauration rapide locavore, en d’autres termes la vente de cuisine artisanale avec un approvisionnement auprès des producteurs locaux. A l’origine du projet, on retrouve Héloïse Chavignac et Vincent Viaud. C’est en 2011, à l’issue une période d’études en Allemagne dans le cadre des programmes d’échanges européens Erasmus, qu’ils implantent leur premier restaurant à Strasbourg. Les 200 000 euros levés l’année suivante sur WiSEED leur permettent d’ouvrir une deuxième enseigne… et de songer à une expansion dans toute la France.

Avec un effectif de 12 personnes, un chiffre d’affaires 2013 de 400 000 euros et 78% de marge brute, PUR etc. s’apprête à ouvrir un restaurant dans le 2e arrondissement de Paris et à développer son réseau sous forme de licence de marque. Avec l’objectif de parvenir à l’équilibre financier en 2015, puis de se constituer un réseau de 25 restaurants et de 5 cuisines locales en 2016, Héloïse Chavignac et Vincent Viaud font appel aux internautes pour lever 600 000 euros, le ticket minimum étant fixé à 1000 euros avec ou sans PEA.

WiSEED expose un panel éclectique d’entrepreneurs. Illustration avec Pe@rl, qui recherche 150 000 euros pour industrialiser sa solution Biosorb. Celle-ci s’appuie sur des des dérivés d’écorces d’arbres (les bio-sorbants) pour dépolluer les eaux chargés en métaux lourds, notamment l’uranium. Utilisés sous la forme de cartouches ou d’installations pour l’industrie, ces bio-sorbants sont « 50 à 100 fois moins chers pour une efficacité comparable », selon Sébastien Decossas, président de Pe@rl.

La SAS limougeaude, qui travaille en collaboration avec le CNRS, propose également des prestations de contrôle sanitaire des eaux et de dépistage du radon, gaz radioactif reconnu cancérigène par l’OMS. Elle fait partie de ces sociétés qui ont associé crowdfunding et business angels (388 000 euros obtenus auprès de ForInvest).

D’autres visent encore plus haut. C’est le cas de Huso. Cette société basée dans le Périgord exerce sous la marque Caviar de Neuvic. Pour développer son activité, elle envisage une levée de fonds globale de 4 millions d’euros, dont 300 000 à 500 000 euros sur WiSEED, avec un ticket minimum de 5000 euros. Sa production a atteint 1,2 tonne en 2013, sur 20 hectares de bassins. Les exportations ont débuté vers le Japon, l’Allemagne et l’Espagne.

Représenté par l’homme d’affaires Louis Schweitzer, l’acteur Jean Reno ou encore le critique gastronomique Jean-Pierre Coffe, Huso dispose d’un partenariat avec le groupe Delpeyrat, qui détient par ailleurs 10% de son capital. Sur la liste des actionnaires figure notamment Didier Superbicelle, P-DG de Nutrition & Santé (Gerblé, Isostar, Céréal Bio…)

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Crédit photo : Miriam Doerr – Shutterstock.com

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