Cryptographie : VeriSign devrait racheter Certicom

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Après le retrait forcé de RIM, Certicom vient d’accepter l’offre d’achat proposée par le californien VeriSign. Mais ce n’est peut-être pas fini…

RIM, le fabricant des smartphones BlackBerry, avait décidé de retirer son offre d’achat hostile sur le canadien Certicom le 20 janvier dernier. Profitant de ce retournement se situation, VeriSign, qui fournit des services d’infrastructure sur Internet, a décidé de reprendre le flambeau en lançant une offre amicale sur le spécialiste de la cryptographie informatique.

Le groupe américain a ainsi conclu un accord à l’amiable avec Certicom le 23 janvier dernier. Dans un communiqué de presse, on apprenait que VeriSign est prêt à offrir 92 millions de dollars canadiens (57,7 millions d’euros), soit 2,10 dollars canadiens par action (1,31 euro) pour le rachat du canadien. Selon Certicom, l’acquisition pourrait être finalisée en mars prochain.

Ce rachat intervient après une suite de désaccords entre Certicom et un des prétendants à son acquisition, Research In Motion. Le fabricant du BlackBerry envisageait en effet de racheter le spécialiste de la sécurité informatique en décembre dernier. Les discussions avaient été entamées dès février 2007. RIM avait mis sur la table 66 millions de dollars canadiens (41,4 millions d’euros), soit 1,50 dollar canadien par action (0,95 euro).

Mais l’OPA (Offre Publique d’Achat) ne s’est pas passée comme prévue. Un tribunal de la province d’Ontario a en effet bloqué l’offre de RIM à la mi-janvier. La cour canadienne a ainsi répondu à la requête de Certicom. La société IT estimait que l’offre faite par Research In Motion était sous-évaluée par rapport à la valeur de l’entreprise.

De plus, Certicom avait aussi fait valoir que RIM, qui est aussi un de ses clients, avait déposé son offre en se servant d’« informations confidentielles », outrepassant ainsi les accords de non-divulgation qu’il avait conclu avec le spécialiste de la cryptographie.

Toutefois, tout n’est peut-être pas fini pour RIM. Certains analystes estiment que le constructeur de smartphones pourrait lancer une contre-offre ces prochains jours. « Ils [les dirigeants de RIM, ndlr] préféreraient que Certicom soit sous leur contrôle plutôt que sous celui de quelqu’un d’autre, compte tenu de l’importance de l’encryption de Certicom pour leur plateforme BlackBerry », a expliqué Carmi Levy, analyste chez AR Communications, à La Presse Canadienne.