Cyanogen : des manoeuvres à la direction et dans la vision techno

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La direction de Cyanogen est bouleversée avec les fondateurs qui prennent un peu de recul. Simultanément, la vision d’un OS Android vraiment ouvert et modulaire émerge.

Cyanogen rabat les cartes, tant au niveau de l’équipe dirigeante en place que de sa stratégie.
Kirt McMaster, co-fondateur de Cyanogen (avec Steve Kondik) qui occupe les fonctions de CEO, est remplacé par Lior Tal, qui avait jusqu’ici la fonction de COO au sein de la société californienne qui édite les ROM CyanogenMod et le système d’exploitation Cyanogen OS.

Les créateurs de la société demeurent proches de la société mais ils auront dorénavant moins d’influence sur les décisions opérationnelles. Kirt McMaster reste tout de même actif en prenant les fonctions de président exécutif du conseil d’administration de Cyanogen.

Tandis que Steve Kondik garde la main sur la technologie en passant du grade de CTO à celui de Chief Science Office. Mais il devra effectuer un reporting auprès de Stephen Lawler, Senior Vice-President en charge de l’ingénierie.

Ces changements interviennent après une vague de licenciements intervenue au cours de l’été qui a affecté environ 20 % de l’effectif (une trentaine de salariés sur 136 concernés).

Ces changements à la direction apparaissent comme une forme de désaveu de l’équipe dirigeante de l’éditeur salué pour ses ROM CyanogenMod (le plus populaire des forks d’Android) et son système d’exploitation alternatif Cyanogen OS qui a séduit plusieurs fabricants de terminaux mobiles comme Wileyfox, Micromax, Lenovo, BQ et Alcatel.

Sur le front des investisseurs, Cyanogen a failli attirer Microsoft dans son capital. Finalement, les deux parties se sont contentées d’un partenariat sur les produits, selon Business Insider.

Dans le prolongement de ces changements à la tête de la société, Cyanogen procède à un virage stratégique sur son approche technologique avec un programme d’OS modulaire.

De quoi s’agit-il ? Pour les fabricants, il ne sera plus nécessaire de recourir obligatoirement aux ROM ou bien à Cyanogen OS pour bénéficier des fonctionnalisés pertinentes intégrées.

A leur guise, ils pourront utiliser certaines des fonctionnalités en les implémentant directement dans leur propre mouture d’Android.Ce qui donnera davantage de flexibilité aux développeurs.

Autrement dit : Cyanogen prévoit ainsi de commercialiser son OS par petits morceaux.

La démarche est expliquée dans une contribution blog en date du 10 octobre. « Nous gardons notre mission commune visant à créer une véritable plateforme Android vraiment ouverte, collaborative et sans restriction (….) », précise le nouveau patron Lior Tal.

« Cette approche permet de réaliser notre objectif initial d’un OS Android ouvert et intelligent dépourvu des contraintes liées à la nécessité de disposer des couches entières de Cyanogen OS et des adaptations individualisées par terminaux. »

(Crédit photo : @Cyanogen)

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