Cyber-attaque : le compte Twitter d’Associated Press détourné

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L’agence américaine Associated Press a annoncé hier, via son compte Twitter, des attentats à la Maison Blanche. Il s’agissait d’un piratage informatique, vraisemblablement en lien avec le conflit en Syrie.

Il était environ 18 heures à Paris, ce mardi, lorsque l’agence américaine Associated Press s’est fait l’écho d’un attentat à la Maison Blanche via son compte Twitter @AP.

Des explosions dans les appartements présidentiels, Barack Obama blessé : l’émoi suscité à Wall Street a vite été tempéré par la presse sur place. Et il s’est avéré qu’il s’agissait d’un piratage informatique.

Mais la nouvelle, retweetée plusieurs centaines de fois par seconde (@AP compte environ 2 millions d’abonnés), a rapidement dépassé les frontières des Etats-Unis. Sanction immédiate pour le Dow Jones, qui a perdu près d’un pour cent de sa valeur en quelques minutes.

La situation est rentrée dans l’ordre lorsque Julie Pace, chef du bureau d’Associated Press à la Maison Blanche, a confirmé que « tout ce qui a été communiqué à propos de quelque incident que ce soit [était] faux« .

Cet acte de cyber-hacktivisme trouve vraisemblablement ses origines en Syrie, l’assaut ayant été revendiqué par la Syrian Electronic Army, soutien affirmé de Bachar al-Assad et déjà auteure, au mois de février, d’une offensive similaire contre l’Agence France-Presse.

Le compte @AFPphoto avait alors servi de canal de désinformation sur le conflit syrien.

Une dizaine de messages indésirables ont été propagés. Parallèlement, l’agence avait précisé être victime d’une campagne de phishing (hameçonnage).

Par la voix de son porte-parole Paul Colford, Associated Press dresse le même constat. L’agence a repris le contrôle de son compte Twitter hacké, mais le service n’est toujours pas rétabli. « Le profil que vous essayez de voir a été suspendu« , peut-on lire en tentant de s’y connecter.

Twitter enregistre actuellement, sur sa plate-forme de micro-blogging fréquentée par des centaines de millions d’internautes, une forte recrudescence des actes de piratage.

La chaîne de télévision américaine CBS a récemment été visée. Pas plus tard qu’hier, la FIFA déplorait à son tour le détournement de plusieurs comptes, dont celui de son président Joseph « Sepp » Blatter.

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Crédit photo : Mopic – Shutterstock.com

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