Cyber-censure : la France régresse selon RSF

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Dans son bilan sur la liberté d’expression sur le Net, la France est placée « sous surveillance » par Reporters sans frontières. Les lois Hadopi et LOPPSI 2 sont passées par là.

Tunisie, Egypte, Algérie, Iran…A l’heure de multiples soulèvements populaires, Reporters sans frontières a publié un bilan de la situation de la liberté d’expression en ligne dans les 10 pays qualifiés « d’ennemis d’Internet » et les 16 pays « placés sous surveillance ».

Triste privilège : à l’occasion de la Journée mondiale contre la cyber-censure organisée par RSF (12 mars 2011), la France est désormais classée dans cette dernière catégorie.

Pourquoi cette distinction ? Selon RSF, l’Etat français a passé la ligne rouge avec des législations inquiétantes comme les lois Hadopi (lutte anti-piratage numérique) et LOPPSI 2 (sécurité intérieure avec un volet filtrage Internet).

Interrogée par l’AFP, Lucie Morillon, en charge des nouveaux médias au sein de l’association qui a vocation à défendre la liberté de la presse dans le monde, regrette l’épisode WikiLeaks en France et la charge d’Eric Besson, ministre qui gère notamment du portefeuille de l’économie numérique.

« Une des premières réactions a été de vouloir faire interdire l’hébergement, c’est dommage que l’on ait ce genre de réflexe. »

D’autres pays démocratiques comme la Corée du Sud ou l’Australie figurent dans la catégorie « pays placés sous surveillance ».

Nawaat.org, lauréat du Prix du Net-Citoyen
En association avec Google, Reporters sans frontières a remis le Prix du Net-Citoyen à Nawaat.org du nom d’un blog collectif indépendant animé par des blogueurs tunisiens. Sa création remonte en 2004 mais sa contribution a pris une toute autre dimension avec les évènements récents en Tunisie (troubles sociaux et politiques). Nawaat.org a reçu un prix d’un montant de 2500 euros.

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