Data center : ces serveurs inactifs qui pèsent lourd sur la facture

CloudDatacentersServeurs
data-center-serveur-inactif

Plus de 30 milliards de dollars. C’est le montant estimé de la facture énergétique qu’engendrent les 30 % de serveurs physiques inactifs dans le monde.

Ils ne servent à rien, mais alourdissent nettement la facture énergétique des data centers.

Ainsi Jonathan Koomey et Jon Taylor, respectivement chercheur à l’université américaine de Stanford et membre du cabinet de conseil britannique Anthesis Group, décrivent-ils ces serveurs physiques reliés au réseau électrique, mais qualifiés de « comateux » car n’ayant pas été utilisés depuis plus de 6 mois.

Les deux associés se sont basés sur les données anonymisées collectées en Amérique du Nord par TSO Logic (logiciels de gestion de l’efficacité énergétique) sur un échantillon de 4000 machines.

A partir de ces ratios – détaillés dans le rapport de synthèse au format PDF -, on peut considérer que 10 millions de serveurs dans le monde sont inactifs, dont 3,6 millions rien qu’aux États-Unis. Le montant du gaspillage lié à cette exploitation imparfaite des data centers s’éléverait à plus de 30 milliards de dollars.

Dès 2008, McKinsey & Company établissait un constat similaire : « Jusqu’à 30 % des serveurs hébergés dans les data centers sont fonctionnellement morts ». Le consortium Uptime Institute, qui prêche pour l’optimisation de l’efficacité de ces infrastructures, rendait les mêmes conclusions l’année dernière.

Comme le note Silicon.fr, le NRDC (Natural Resources Defense Council, ONG dédiée à la protection de l’environnement) a récemment affirmé que l’identification de ces serveurs « zombies », associée à un certain nombre d’autres mesures, pourrait permettre de réduire de 40 % la consommation énergétique des data centers.

D’après IDC, on comptera 43 millions de serveurs physiques sur la planète à fin 2015, contre 41,4 millions un an plus tôt.

Crédit photo : welcomia – Shutterstock.com