Datacenter Dynamics Paris-2008 : Google, Interxion, Global Switch…les bruits de la ruche

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Vnunet.fr a assisté aux sessions du Forum réunissant les professionnels des centres de données mais a aussi traîné dans les couloirs…

Pour sa deuxième édition en France, le forum Datacenter Dynamics, consacré aux infrastructures, services et aux acteurs installés sur le marché effervescent des centres de données, a tenu toutes ses promesses.

En tant que partenaire média de DataCenter Dynamics, Vnunet.fr et Silicon.fr, deux titres du groupe NetMediaEurope, ont pu assister à des conférences de grande qualité (une trentaine de sessions, 600 professionnels inscrits) organisées le 27 mai au Palais des Congrès Porte Maillot à Paris.

L’occasion de rencontrer de nombreux professionnels du secteur des data centers et de se rendre compte que le marché opère un véritable virage à 180 degrés : les entreprises n’hésitent plus à externaliser leurs systèmes d’informations, ce qui fait le plus grand bonheur des fournisseurs d’infrastructures comme des opérateurs télécoms.

En attendant la publication d’une série d’articles dédiés à l’évènement, Vnunet.fr vous propose un premier tour d’horizon sous forme de bruits de couloirs du salon.

Qui héberge Google en France ?

Chacun le sait, Google refuse de communiquer sur la localisation de ses centres de données en dehors de ceux qu’il construit, et encore (mais des bloggeurs commencent à percer le mystère). Toutefois, le moteur de recherche serait sur le point de signer un contrat avec Neuf Cegetel pour héberger quelques serveurs dans l’un des datacenters du groupe. Signe que les sociétés se connaissent et travaillent déjà ensemble en France, le réseau de Google est présent dans le netcenter de Neuf Cegetel à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Ce dernier abrite un point de présence du « Panap » [un point d’échange de trafic Internet, ndlr] sur lequel le groupe Internet américain est interconnecté en 10 Gigabit/s. Nous avons cherché à joindre les deux sociétés pour avoir plus d’informations sur ce sujet. Elles n’ont pour l’heure pas donné suite à nos sollicitations.

Interxion aime le marché Français

En marge des salles de conférence, Fabrice Coquio, directeur général d’Interxion France, affiche sa fierté d’ouvrir son cinquième centre de données en France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Capacité électrique prévue: 32 Mégawatts, l’équivalent de la puissance nécessaire pour couvrir une ville de 50 000 habitants environ. Approche très green IT : Fabrice Coquio évoque l’idée d’utiliser la chaleur dégagée par le bâtiment pour chauffer à moindre coût des foyers de personnes à faibles ressources financières situées dans les quartiers voisins. Par ailleurs, le directeur général d’Interxion France révèle qu’il faut entre 10 et 15 ans pour amortir la construction d’un centre. Pour espérer être rentable, il faut surtout garder ses clients le plus longtemps possible et c’est bien ce que souhaite faire Interxion avec des contrats qui vont d’un engagement de 36 mois (minimum) à 10 ans pour les plus importants. A ce rythme, il ne faudrait pas s’étonner de voir un sixième centre sortir de terre… dans la région parisienne.

Le Cesit pour faire évoluer le marché

Nous l’avions annoncé en avant-première sur Vnunet TV : la création d’un club regroupant des exploitants de salles informatiques et télécoms (Cesit). Il est ouvert à toutes les entreprises, mais aussi les collectivités et les personnes individuelles. On retrouve le très emblématique patron d’Interxion France, Fabrice Coquio, qui en prend la présidence. La formation et la recherche de personnels qualifiés dans la gestion de centres de données étant relativement complexe, ce nouveau club IT devrait faire des propositions sur ce point et nouer des partenariats avec des grandes écoles dans les mois à venir.

Global Switch en promo

Annoncé sur TheInquirer.fr en avril 2007, le deuxième centre de données du groupe Global Switch est actuellement en construction « dans le Nord de Paris ». Conçu autour de la norme HQE (haute qualité environnementale), il comprendra 7000 m² de surface informatique. Une vingtaine d’opérateurs devraient être présents sur ce site qui sera opérationnel en 2010.

La Moselle, terre d’accueil de datacenters

Si Google ne sait pas où s’implanter, il pourra toujours aller construire son usine à « analyser-calculer-stocker » du côté de Lyon ou du département de la Moselle. En effet, les agences de développement économique de la région lyonnaise et du département de la Moselle proposaient aux visiteurs de Datacenter Dynamics, des brochures vantant les mérites de leurs territoires respectifs. Ainsi, Moselle-Développement compte sur un réseau lancé dans le cadre d’une DSP (délégation de service public) baptisée RHD57, pour attirer les investisseurs voulant créer des centres de données dans cette zone proche de l’Allemagne et du Luxembourg. En plus de l’accès au TGV-Est tout proche, l’énergie verte est au coeur de cette offre avec 160 éoliennes en cours de construction (soit un total de 300 Mégawatts qui pourront être délivrés à terme par ce biais).

Lyon sort ses atouts pour attirer les data centers

Nulle mention de réseaux sous forme de délégation de service public dans la région lyonnaise. En revanche, d’autres atouts non négligeables sont mis en avant dans le document édité par l’Agence pour le développement économique de la région lyonnaise (ADERLY) : proximité de centrales hydro-électriques et nucléaire, présence d’un Gix/Nap Lyonix (payant), de nombreux TGV, des liaisons autoroutières et un aéroport international, une combinaison de paramètres qui permettent à l’agglomération lyonnaise de se positionner comme une zone adaptée pour implanter un bâtiment de moyenne ou grande taille (supérieur à 5000 m²). Point intéressant, cette agence possède une cellule d’experts spécialisés dans l’accompagnement des entreprises qui voudraient créer leur centre de données dans cette zone.