De la fibre optique dans les réseaux pneumatiques

Mobilité

Le coût du déploiement d’un réseau de fibre optique en ville est prohibitif, sauf en employant des tuyaux existants. Le New York Times rapporte l’idée d’un entrepreneur américain qui envisage de s’appuyer sur l’ancien réseau pneumatique de New York. Peut-être une nouvelle vie pour cette installation centenaire !

Il suffisait d’y penser : utiliser le réseau pneumatique de la ville de New York pour déployer de la fibre optique. Encore fallait-il savoir que sous les trottoirs de la « grosse pomme » comme on la surnomme, serpentent quelques 43 kilomètres de tubes qui ont servi a acheminer du courrier depuis le début du siècle jusqu’au milieu des années cinquante. Les correspondances enfermées dans des « pneus » étaient propulsées au moyen d’air comprimé dans des tubes de fonte. Le New York Times, dans un article daté du 7 mai (disponible après inscription gratutie), relate les ambitions de Randolph Stark, jeune entrepreneur américain qui envisage de faire passer de la fibre optique dans ces vieux tuyaux. Des courriers électroniques circulant à des Gigabits par seconde là où cheminaient les missives du début du siècle à quelques dizaines de kilomètres par heure : l’image est séduisante et elle n’est peut-être pas si farfelue. Pourtant, ainsi que le rapporte le New York Times, Randolph Stark doit se transformer en détective pour parvenir à réunir un minimum d’informations sur le réseau pneumatique new yorkais car ce dernier ne fonctionne plus depuis 1953. Mis en place par l’office des postes de New York, selon Randolph Stark le précieux réseau n’appartiendrait plus à la ville. Il paraît toutefois peu probable que celle-ci n’en revendique pas la propriété.

D’autres réseaux pneumatiques disponibles

New York n’est pas la seule ville équipée : aux Etats-Unis on compte aussi Baltimore, Cincinnati, Kansas City et San Francisco. Dans la plupart des grandes capitales circulaient des messages enfermés dans leurs capsules. A Paris, la construction du réseau a débuté en 1866. Le service de l’ancêtre de la Poste a été ouvert au public en 1879, sa fermeture ne date que de 1984. Aujourd’hui les pneumatiques sont encore employés dans certaines entreprises. On en voit des versions modernes dans les hypermarchés où ils servent à récolter l’argent des caisses, où encore dans des hôpitaux pour le transport de prélèvements.

Pour en savoir plus :

* « La poste pneumatique » sur le site des entiers postaux

* « The Pneumatic Post of Paris« , par la France & Colonies Philatelic Society of Great Britain (en anglais)

* « capsulepipelines« , site personnel très documenté (en anglais)