De l’omniprésence de Quicktime…

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Photo, vidéo, montage et diffusion, le format d’imagerie numérique d’Apple semble faire l’unanimité. Jusque dans les rangs des fabricants d’appareils photo numériques qui l’adoptent pour la sauvegarde des clichés. Et la Pomme continue de travailler : une version 3 du serveur de diffusion est disponible, tandis que le player est enfin téléchargeable en version finale.

Canon, Casio, Kodak, Olympus, Panasonic et Sanyo ont intégré la technologie QuickTime dans leurs produits. Plus de 75 modèles différents d’appareils photo utilisent le format de fichier d’Apple pour capturer les contenus numériques. Le format QuickTime, très apprécié des spécialistes du secteur de la vidéo et de l’image, devient ainsi de facto un standard industriel après cette adoption massive. Philip Schiller, vice-président pour le marketing mondial, jubile : « QuickTime est rapidement adopté par chaque fabricant important d’appareils photo. A partir de cette adoption massive de l’industrie photographique, nous allons voir QuickTime se propager au-delà du bureau sur les appareils de consommation courante. »

De Sanyo à Panasonic, les responsables des firmes se félicitent de ce choix, qu’ils disent avoir été plébiscité par leurs clients. Les machines équipées se verront apposer un logo QuickTime et les constructeurs fourniront le logiciel QuickTime Pro, permettant la visualisation des images par leurs clients ainsi que leur montage. L’annonce de cette adoption vient après plusieurs mois de mouvements stratégiques de la part d’Apple : un investissement à hauteur de 5 % dans une start-up spécialisée dans le développement d’images numériques, Ofoto, une rumeur datant de la semaine dernière et concernant des solutions de traitement de l’image destinées aux professionnels (voir édition du 17 avril 2001), et le lancement en janvier dernier de la stratégie de hub numérique autour du Macintosh. L’image semble bien actuellement au centre des préoccupations de la firme.

Une solution de diffusion complète et gratuite

D’autant plus que parallèlement, elle a annoncé au salon NAB2001, qui se tient en ce moment à Las Vegas, la mise à disposition à partir de mai de son serveur de flux vidéo destinés au Web, QuickTime Streaming Server, en version 3. Les améliorations prévues doivent être tangibles en ce qui concerne la stabilité des flux, dont 3 000 peuvent être générés simultanément. Le serveur comporte notamment une série de fonctions brevetées pour éviter des sauts de flux et protéger la qualité du flux vidéo. Le serveur de flux vidéo QuickTime fonctionne sur Mac OS X. Il a été conçu sur les protocoles RTP et RTSP, des standards de l’Internet. De plus, sa version en Open Source existe également au sein du projet Darwin : il s’agit du Darwin Streaming Server 3, qui fonctionne sous Linux, Solaris, FreeBSD, Windows NT Serveur et Windows 2000 Serveur. La solution complète de diffusion est, faut-il le rappeler, gratuite, et une version bêta du logiciel à venir est disponible en téléchargement.

Enfin, QuickTime 5 apparaît dans sa version commerciale gratuite à télécharger. La mise à jour peut se faire directement depuis le logiciel QuickTime. La version 5 intègrera le format Mpeg-4, dont QuickTime est à l’origine, après que l’organisation des standards internationaux l’a choisi comme point de départ de ses travaux de standardisation. Apple poursuit actuellement un travail d’interopérabilité du Mpeg-4 avec un ensemble de produits et de technologies. La version 5 intègre de plus le format Mpeg-1, Flash 4 ainsi que la technologie de visualisation en trois dimensions permettant une vision sphérique à 360 degrés, dite Cubic VR (lire le dossier SVM Mac, Comprendre QuickTime VR). Avec ces différentes propositions, on perçoit bien le positionnement d’Apple : renforcer sa présence sur toute la chaîne de l’image, de la prise de vue à la visualisation.

Pour en savoir plus :

* Les spécifications de QuickTime sur le site d’Apple (en anglais)

* La bêta du serveur QuickTime sur le site d’Apple (en anglais)