De nouveaux magasins Apple dans les starting-blocks

Mobilité

La chaîne de magasins en dur de la firme de Cupertino devrait se voir relancer après-demain, par ouverture d’une série de nouveaux sites. Apple recherche toujours des gens connaissant parfaitement le Macintosh pour vendre ses machines. Les deux magasins sont déjà considérés comme les meilleurs centres spécialisés pour répondre à des questions portant sur les hautes technologies.

« En termes de rassemblement d’informations sur le monde numérique, il s’agit des Galeries Lafayette (le Bloomingdale, dans la version originale) des magasins d’informatique ». Le commentaire provient de Monsieur Watson, un utilisateur de PC comme les autres, désirant utiliser son nouveau logiciel d’édition de film vidéo, interrogé par le New York Times. Voilà bien l’exemple type de la volonté d’Apple de charmer de nouveaux clients : répondre à des utilisateurs de machines concurrentes pour leur donner l’envie d’utiliser les siennes. Et ça marche. Si Monsieur Watson n’est pas reparti avec un G4 sous le bras, il en convient sans hésitation : « La question n’est pas si je vais en acheter un, mais quand je vais en acheter un. »

Ce seul exemple ne démontre rien, mais appuie l’idée que la firme de Cupertino est sur la bonne voie. Elle doit convaincre. Sa stratégie se tient : en deux mois d’existence, ses magasins son déjà considérés comme les Petits Larousse vivants » de l’informatique. Un problème, une interrogation, un conseil ? Entre les vendeurs du magasin, qui ont reçu les consignes d’être plutôt des conseillers que des commerciaux, et le « génie » du bar au fond du magasin, les compétences réunies sont époustouflantes, aux dires des badauds américains qui ont pu déjà y mettre un pied.

Sept nouveaux magasins prévus aux Etats-Unis

La firme ne va pas s’arrêter là. Les deux premiers mois lui ont servi à observer l’accueil et à mesurer l’impact du trafic sur ses ventes. Surtout elle sait maintenant sur quel flux de visiteurs elle peut compter et son modèle de vente a pu être amélioré. Désormais, les employés de Cupertino destinés à servir dans un Apple Store aux Etats-Unis sont recrutés par le biais du site de la firme, mais pas seulement. Certains des recruteurs sont à l’écoute sur des forums, comme celui de Mac Observer. Et les embauches se succèdent. Les bâtiments de l’Infinite Loop servent de centre de formation depuis quelques semaines : les futurs vendeurs y suivent un cours de deux semaines suivi d’un stage sur les sites déjà ouverts. Il faut dire que les sites qui doivent ouvrir sous peu sont pléthore. On parle de New York, bien sûr, dans le quartier de SoHo, même si celui-ci n’ouvre pas dans les jours à venir, mais pas seulement. Un représentant d’Apple interrogé par eWeek a énuméré les lieux : sept magasins doivent être ouverts en Californie, un dans le Minnesota, trois dans l’Illinois – dont celui de Chicago – et un dans le Connecticut.

La bataille sur ces magasins risque d’être très intéressante. Apple ne s’est volontairement pas positionnée comme un vendeur, mais comme un conseil. On ne va donc pas nécessairement dans une de ces échoppes pour acheter, mais pour se faire guider vers la meilleure solution. Il s’agit de la démarche la plus souvent mise en avant par les acteurs de l’informatique et la moins souvent respectée : répondre à la question de savoir ce que vous ferez avec votre ordinateur et d’ajuster la configuration à ce besoin. Notre enquête dans les magasins français vendant des Mac en décembre dernier avait d’ailleurs montré le degré d’immaturité des chaînes de vente françaises d’ordinateurs de ce point de vue. Alors, à quand un Apple Store sur Paris ?