Décalé IT : au carrefour de la robotique et du ballon rond

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Le coup d’envoi fictif de la 20e Coupe du Monde de football sera donné par un jeune Brésilien paraplégique équipé d’un exosquelette contrôlé par la pensée. Un message d’espoir entre neurosciences et ballon rond.

Le 12 juin 2014, quelques minutes avant le match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie à São Paulo, un spectacle insolite inaugurera la vingtième Coupe du Monde de football.

Le coup d’envoi officiel des festivités sera donné par un adolescent paraplégique équipé d’un exosquelette contrôlé par la pensée. Sélectionné parmi dix garçons et filles paralysés des membres inférieurs, l’heureux élu se lèvera de son fauteuil roulant, effectuera quelques pas dans le rond central et ira frapper le ballon sous l’oeil des caméras.

Le squelette mécanique qui l’équipera des pieds à la tête sera relié à un casque d’électrodes mesurant l’activité électrique de plusieurs centaines de neurones. Les informations seront alors transmises à un appareil orthopédique – alimenté par batterie – qui accompagnera le mouvement des jambes. Un stabilisateur gyroscopique allégera la marche et un système de retour de force assurera la synchronisation des commandes cérébrales.

Utilisés notamment dans le milieu militaire, ces dispositifs robotisés requièrent un long cycle d’apprentissage. Les dix candidats présélectionnés travaillent actuellement dans un simulateur virtuel, sous la houlette du Docteur Miguel Nicolelis. Ce Brésilien de 52 ans, chercheur en neurosciences au sein de la Duke University (Caroline du Nord), porte le projet international « Walk Again » (« marcher à nouveau »), qui vise à « rendre les fauteuils roulants obsolètes ».

Dans les années 1990, il s’est distingué en développant le premier bras robotisé intégralement contrôlable par la pensée. Cette initiative a impliqué des implants cérébraux, au travers d’une puce connectée directement aux neurones. Cette dernière a significativement évolué depuis lors, dans son architecture et ses capacités. Au fil du temps, les équipes de Miguel Nicolelis ont démontré la capacité du cerveau humain à s’adapter à un modèle d’interaction avec des algorithmes informatiques.

« Walk Again » a trouvé plusieurs échos en Europe, tout particulièrement avec le projet « Mind Walker », qui vise à redonner de l’autonomie aux victimes d’AVC, d’accidents de voiture, de blessures de guerre, etc. Selon les analystes, on n’entraperçoit encore que la partie immergée de l’iceberg, sur un marché mondial estimé à… 1000 milliards d’euros.

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Crédit illustration : Walk Again Project

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