Deezer relève le défi américain avec Sonos

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La plate-forme française de musique en streaming s’associe au spécialiste des équipements audio connectés pour lancer, aux Etats-Unis, une offre d’écoute haute qualité.

Cette fois-ci, c’est la bonne : présent dans plus de 180 pays, Deezer s’apprête à faire ses premiers pas sur le marché américain.

La plate-forme française de musique en streaming ne franchit pas seule cette nouvelle étape dans sa montée en puissance à l’international. Elle s’est associée au spécialiste des équipements hi-fi connectés Sonos pour lancer, aux Etats-Unis, l’offre Deezer Elite, qui sera accessible à partir du lundi 15 septembre, pour 9,99 dollars par mois avec engagement d’un an ou 14,99 dollars par mois sans engagement.

Ce forfait donnera accès à l’ensemble du catalogue de Deezer – soit environ 35 millions de titres – sur tous types de terminaux : PC, tablettes, smartphones, téléviseurs connectés… et systèmes audio sans fil tels ceux produits par Sonos. Principale particularité de l’offre : elle exploite le format FLAC (« Free Lossless Audio Codec ») et sa compression sans perte pour permettre une écoute en haute qualité. Les fichiers sont en l’occurrence diffusés à un bitrate de 1411 kbit/s, contre 320 kbit/s pour l’actuelle formule premium et 128 kbit/s pour les utilisateurs de la version gratuite.

Cofondateur de Deezer et seul aux commandes de la société depuis la démission du directeur général Axel Dauchez en avril dernier (l’intéressé a pris ses fonctions chez Publicis cet été), Daniel Marhely confirme le positionnement stratégique adopté vis-à-vis des consommateurs Américains. Tout en précisant que le partenariat avec Sonos est « le premier d’une longue série », il évoque « un produit […] pour tous les fans de musique soucieux de la qualité audio« .

Cette offre sera peu à peu déployée dans le reste du monde, à un tarif encore non communiqué. Il est fort probable qu’elle soit plus onéreuse que l’actuel abonnement Premium+, à 9,99 euros mois avec notamment un mode hors connexion et un accès multiplateforme. Les Etats-Unis constituent un véritable test pour Deezer : le streaming y trouve encore peu d’écho face aux radios en ligne (Pandora en tête de liste) et aux services de téléchargement. Et la densité concurrentielle est considérable, avec le Suédois Spotify (qui a levé plus de 500 millions de dollars depuis sa création) ou encore Beats (racheté au printemps par Apple).

Deezer revendique 5 millions d’abonnés payants sur 12 millions d’utilisateurs actifs à fin 2013. L’évolution progressive de son modèle économique est marquée par une consolidation du modèle freemium et la levée des limites d’écoute – moyennant publicité – pour la version desktop. Sur le segment du son de haute qualité, Deezer retrouvera un autre Français : Qobuz, placé fin août en procédure de sauvegarde, en raison de difficultés à trouver des relais de financement.

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Crédit photo : Duc Dao – Shutterstock.com

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