Dégroupage : vers une véritable alternative à France Télécom

Mobilité

Avec LDCom, notamment, le dégroupage devient réalité pour les internautes. L’opérateur, qui déclare déjà être en mesure d’atteindre 35 % des internautes en France, va poursuivre ses investissements. A la clé : des service d’ADSL et de téléphonie mais aussi une alternative à l’opérateur historique pour les fournisseurs d’accès.

Près de deux ans après l’ouverture à la concurrence de la boucle locale (voir édition du 2 janvier 2001) mais, dans les faits, seulement un an après les premiers chantiers (voir édition du 7 septembre 2001), le dégroupage prend forme en France. L’opérateur d’opérateurs LDCom, qui exploite la marque 9Telecom en France, poursuit ses investissements massifs pour proposer une offre alternative de téléphonie et d’accès Internet, en direction des entreprises comme des particuliers. Après avoir investi 50 millions d’euros, LDCom a annoncé poursuivre ses dépenses en investissant 100 millions d’euros supplémentaires en 2003.

L’opérateur alternatif annonce ainsi que le déploiement « permettra aux FAI d’atteindre à fin 2002 plus de 4,2 millions de lignes résidentielles et plus de 775 000 lignes de professionnels », via son réseau. Etonnant quand France Télécom vise avec ambition 1,3 million de lignes ADSL pour la fin de l’année (voir édition du 10 octobre 2002). Néanmoins, LDCom est déjà présent dans 150 centraux de l’opérateur historique « ce qui permet d’atteindre 35 % des internautes ». Déployé sur Paris, Lyon, Marseille, Nice (partiellement) et les Hauts-de-Seine, le réseau de LDCom devrait s’étendre aux départements du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis ainsi que sur Bordeaux et Strasbourg avant la fin de l’année.

Concurrence pour France Télécom

Si l’opérateur exploite ses services via 9Telecom et 9Online (notamment avec de l’ADSL à 1 Mbit/s, voir édition du 21 octobre 2002), LDCom compte bien commercialiser son réseau auprès d’autres fournisseurs d’accès. On parle notamment de négociations en cours avec Club-Internet, mais rien n’est officiel à ce jour.

Avec Free, qui s’appuie également en partie sur son propre réseau pour commercialiser son offre ADSL (voir édition du 19 septembre 2002), et LDCom qui poursuit massivement son déploiement, le dégroupage permet désormais d’offrir de véritables alternatives aux services de France Télécom.