Dépenses informatiques : reprise en douceur en 2004

Cloud

Les directeurs informatiques sont prudents quant à une hausse de leurs budgets en 2004. Si elle intervient, priorité sera donnée à la sécurité, la business intelligence ou encore l’externalisation.

Selon une enquête réalisée par Gartner Executive Programs (Gartner EXP), structure interne du cabinet d’études Gartner Group, les directeurs informatiques restent prudents quant à une reprise des dépenses informatiques, laquelle est conditionnée à une amélioration avérée et durable de la conjoncture économique mondiale. En moyenne, ils tablent sur une hausse de 1,4 % seulement de leur budget en 2004 et 40 % d’entre eux estiment qu’elle n’interviendra pas avant le deuxième semestre. Cette étude, qui repose sur des entretiens réalisés avec plus de 950 directeurs informatiques du monde entier, établit en outre un classement des principaux domaines susceptibles de concentrer leurs investissements. Arrive en tête tout ce qui se rapporte à la sécurité informatique, suivi par les problématiques de mise en conformité du système d’information avec les nouvelles contraintes légales comme la loi Sarbanes-Oxley aux Etats-Unis. A noter également un fort intérêt pour la business intelligence (BI), censée apporter aux entreprises une meilleure connaissance de leur environnement économique et des attentes de leurs clients.

Pas de BPO avant 2007

Mais, d’une manière générale, les directeurs informatiques restent encore très préoccupés par la problématique de la réduction des coûts. Ainsi l’externalisation, confiée notamment à des prestataires étrangers dont les coûts de main-d’oeuvre sont faibles (une pratique nommée offshore), aura la faveur des entreprises en 2004. Cela dit, elles envisagent plutôt une externalisation partielle et restent circonspectes vis-à-vis du BPO (business process outsourcing), qui concerne l’externalisation de l’ensemble d’une fonction de l’entreprise ou d’un service. Les deux tiers des directeurs informatiques interrogés ne perçoivent pas le BPO comme devant jouer un rôle important d’ici à 2007. En bref, même si la hausse des budgets informatiques se confirme en 2004, elle restera modérée.