Des graveurs de DVD armés contre le piratage

Cloud

HP et Philips envisagent de doter leurs graveurs de DVD d’un système de protection des contenus numériques basé sur leur identification.

Après Thomson qui enrichit son format MP3 (voir édition du 2 mars 2004), c’est au tour de Philips de vouloir apporter aux DVD enregistrables des fonctionnalités de gestion de droits numérique (DRM, Digital Rights Management). Le constructeur vient en effet d’annoncer son intention de développer, en partenariat avec HP, une technologie qui permettra de contrôler la copie sur DVD des flux audiovisuels (en streaming ou support local) selon les règles du « broadcast flag » établies par la Federal Communications Commission (FCC, l’équivalent américain de notre Autorité de régulation des télécoms). Règles auxquelles s’oppose le Committee for economic development, un groupe d’experts économiques américain (voir édition du 2 mars 2004).

Identification par filigrane

Présenté en novembre 2004, le « broadcast flag » décrit le cahier des charges d’une technologie antipiratage basée sur le principe du filigrane. Ce marqueur ne protège pas l’oeuvre en soi mais permet l’identification des contenus numériques soumis à copyright par les périphériques d’enregistrement (graveur d’ordinateur, de salon…). Sur cette base, la technologie de Philips et HP protègerait les contenus numériques en imposant la délivrance d’une autorisation d’exploitation, probablement via Internet, dès la reconnaissance d’oeuvres protégées sur le point d’être gravées.

Le « broadcast flag » répond évidemment aux exigences des industries audiovisuelles américaines en termes de protection des contenus. Tous les constructeurs de matériels informatiques et audiovisuels devront d’ailleurs s’y conformer avant le 1er juillet 2005 (au risque, pour le consommateur, de voir la facture du produit gonfler quelque peu). Et on ignore ce qu’il adviendra des périphériques d’enregistrement antérieurs à cette date et qui ne supporteront donc pas le « broadcast flag ». Seront-ils tout simplement incompatibles avec les nouveaux supports ? En tout cas, en étant parmi les premiers à proposer une technologie qui répond aux exigences de la FCC, Philips et HP espèrent probablement s’imposer sur le marché de la sécurisation des contenus numériques. Mais que fait Microsoft ?