Director MX sort du bois

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La vénérable application multimédia, Director, passe en version MX, fonctionnant sous Mac OS X. Disponible dans un mois, elle joue surtout sur l’intégration avec les restes de la famille MX du même éditeur. La nouvelle mouture entend également améliorer le travail en commun des professionnels de la création de contenus interactifs (Web, CD-ROM, etc.).

Avec quatorze ans d’âge, Director ne date pas d’hier ! Le logiciel auteur de Macromedia, destiné à produire des contenus interactifs sur des supports tels qu’Internet, les CD ou DVD-ROM, a fait ses débuts sur Mac, avant d’être porté sur PC au milieu des années 90. La nouvelle version, que l’on attend courant décembre, intègre la ligne MX de Macromedia à la suite de Flash, Studio, Dreamweaver ou même Fireworks. Et seul ColdFusion reste interdit de Mac. Cette stratégie de rapprochement des logiciels n’est pas propre à l’éditeur de San Francisco, elle rappelle étrangement celle d’Adobe.

Dans le cas de Macromedia, l’intégration à une seule et même ligne de produits est essentiellement effectuée de deux façons : une interface similaire pour les applications MX d’une part, l’intégration et l’extension à des fonctionnalités communes par le biais des technologies serveur des logiciels, de l’autre. Mais ce n’est pas tout : Macromedia a aussi ajouté quelques nouveautés, comme l’accessibilité universelle, qui permet aux personnes souffrant de handicaps de s’approprier les créations réalisées. « Quiconque fait du travail en ligne au sein de l’administration gouvernementale ou de l’éducation sera heureux des améliorations d’accessibilité », a ainsi indiqué Miriem Geller, responsable produits chez Macromedia, à nos confrères de MacCentral. Notons aussi la possibilité de créer du contenu en utilisant des comportements de type glisser-déplacer ou, pour les utilisateurs expérimentés, d’utiliser le langage de programmation du programme, Lingo, afin de contrôler des objets Flash.

Appel à des programmes tiers

Mais le gros oeuvre, c’est l’amélioration de l’interaction entre professionnels de la création multimédia. Le nouveau Director permet par exemple de désigner quelles applications doivent ouvrir certains types de fichiers (dans les préférences d’édition). Evidemment, l’interaction entre produits Macromedia est plus poussée, mais l’éditeur n’interdit pas de faire appel à des programmes tiers comme QuickTime 6 d’Apple, Photoshop d’Adobe ou Cleaner de Discreet. Il faut dire que Director s’avère l’outil de choix de création de contenus « vivants » : les projets développés peuvent être visualisés sur le célèbre lecteur Shockwave, qui détient à lui seul 44 % du marché des lecteurs 3D disponibles sur le Web.

La nouvelle version de l’application est compatible avec le dernier lecteur disponible. A ce titre, Director permet en fait d’éditer les projets tant on-line qu’off-line. Il utilise la plus grosse partie des standards de la vidéo et de la 3D du marché, mais pas seulement : audio, images bitmap et formats vectoriels ne sont pas oubliés. « Director MX est (?) optimisé pour tirer parti du processeur PowerPC G4 des Mac équipé du Velocity Engine », a indiqué le PDG de Macromedia, Rob Burgess, à l’occasion de l’annonce du nouveau logiciel. Director MX sera disponible en français en même temps qu’en anglais, allemand, coréen ou japonais. Macromedia France annonce une disponibilité des produits packagés aux environs du 10 décembre, à des tarifs compris entre 479 euros (la mise à jour) et 1 439 euros (en version complète).