Distribution directe : France Telecom – Orange a pris le contrôle de Photo Service Photo Station

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Exclusif : le groupe télécoms de Stéphane Richard détient désormais 100% de la chaîne de magasins Photo Service Photo Station. Avant, il ne disposait que « d’intérêts économiques sans en détenir le contrôle ».

Selon nos informations, France Telecom – Orange serait sur le point de finaliser la prise de contrôle à 100% de la chaîne de magasins Photo Service Photo Station (PSPS, 550 points de vente).

Le groupe télécoms détenait déjà « des intérêts économiques à hauteur de 60% sans en détenir le contrôle ».

En s’emparant de PSPS, l’opérateur accélère donc le processus de consolidation de ses divers canaux de distribution physique (boutiques France Telecom, réseau Photo Service et Photo Station et les boutiques en franchise Mobistore).

La direction du groupe envisage de basculer la quasi-totalité des points de ventes sous la marque Orange pour simplifier la communication client.

Lors de la présentation des résultats financiers 2010 organisée début mars, France Telecom – Orange revendiquait un réseau global de distribution de 1200 boutiques.

Dans les années 90, la chaîne de magasins Photo Service Photo Station a parié sur le tirage express de photos dans les centres commerciaux.

Mais l’essor du marché de la photo numérique est passé par là, impactant une partie du modèle économique (comme le développement des services Internet pour le tirage des photos, un usage favorisé par le déploiement progressif de l’ADSL sur le territoire national).

France Telecom – Orange s’est progressivement intéressé au dossier PSPS (par le biais d’une prise de participation en juillet 2008 de 48,5% dans sa maison-mère : La Générale de Téléphone).

Malgré un plan social drastique (des syndicats évoquent un emploi perdu sur trois en partant d’une base initiale de plus de 3000 salariés), PSPS afficherait encore à ce jour des « pertes ».

Au regard du rapprochement capitalistique entre France Telecom – Orange et PSPS, l’Autorité de la Concurrence pourrait regarder ce dossier de près.

Alors qu’elle vient de suggérer une séparation fonctionnelle en deux entités de l’opérateur historique : la première en charge de de commercialiser aux opérateurs l’accès aux réseaux de communication, la seconde une société de services télécoms susceptible de concurrencer SFR, Bouygues Telecom ou Free.

On n’en est pas là. En revanche, sur le front du rapprochement entre France Telecom et PSPS, les syndicats dénoncent régulièrement des « risques de redondance qui menacerait l’emploi » sur le réseau de distribution directe.

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