Divorce à la HP : les actifs et effectifs sont répartis, chacun pour soi en Bourse

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D’un côté, HP Entreprise parie sur les services IT & cloud pour les entreprises. De l’autre, HP Inc se concentre sur le hardware. Les deux nouvelles entités sont cotées au NYSE.

Hewlett-Packard se transforme pour être plus efficace. Du moins, c’est comme cela que la direction de la firme justifie la scission en deux des activités. Chacune étant désormais cotée au NYSE.

D’un côté, HP Entreprise demeure dirigée par Meg Whitman. L’entité est orientée services informatiques et cloud destinés aux entreprises. 250 000 collaborateurs y sont rattachés.

De l’autre, HP Inc se concentre sur le hardware (PC, tablettes, photocopieurs et imprimantes) sous la présidence de Dion Weisler. Elle dispose d’un effectif de 50 000 collaborateurs pou un business qui se rapproche davantage du grand public.

C’est étrange cette sensation de déjà-vu : le modèle de séparation des activités est similaire à celui envisagé en 2011 par l’ex-CEO de HP Léo Apotheker (evincé au final).

Mais, dans le plan actuel, HP Inc ne parle pas de vente de ses activités. Du moins officiellement pas pour le moment.

Car on peut imaginer que cette question va redevenir brûlante au regard de la concentration des fabricants hardware, avec une grande impulsion dans ce sens en provenance de l’Asie avec des acteurs IT comme Lenovo.

En l’état actuel, chez HP Inc, le focus porte sur l’innovation et la volonté est de pousser le segment des imprimantes 3D.

Pour HP Entreprise, le modèle serait plutôt un « IBM bis » : une firme orientée cloud et services IT pour le compte des entreprises.

Les serveurs de grande puissance et les plateformes de stockage sont restés logés dans le pendant le plus BtoB (HPE).

Pour leur premier jour distinct de cotation, les tendances sont vraiment différentes.

La valeur du HP Inc a bondi de 13%. La capitalisation boursière est évaluée à 26 milliards de dollars.

Pour Hewlett Packard Enterprise, c’est moins glorieux : baisse de 1,6% pour une capitalisation boursière de 27 milliards de dollars.

Selon Les Echos, cette scission des activités a coûté deux milliards de dollars.

Une équipe spéciale de 500 personnes (« Separation Management Office ») a été chargée de superviser la scission pour que la séparation des activités se fassent sans encombres : 2600 programmes informatiques à cloner, migration des données…

RH : toujours aussi compliqué chez HP

La gestion des effectifs demeure préoccupante. A la mi-septembre, la firme encore unifiée à l’époque avait évoqué un nouveau plan de suppression de 30 000 postes à l’horizon 2018. Soit 10% de l’effectif global.

Ce plan de restructuration devrait aussi concerner la France alors que la scission des activités au niveau local devient également effective.

A l’occasion d’une présentation de la nouvelle configuration HP France couverte lundi midi par Silicon.fr, il a été confirmé que Gérald Karsenti, ex-dirigeant de l’ensemble HP unifié (en photo ci-dessus), prenait la tête de HP Entreprise dans l’Hexagone.

Tandis que Pascale Dumas va prendre en charge l’activité HP Inc au niveau local.

Selon Gérald Karsenti, l’impact sur la France de la coupe claire décidée au niveau mondial n’est pas encore arrêté. Mais les syndicats de la branche française craignent une nouvelle casse sociale.

(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : ra2studio)

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